31 janvier 2017
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Jean-Pierre Charbonneau, « L’illusion de la pureté », Éthique publique, ID : 10.4000/ethiquepublique.2765
Quand le gouvernement de René Lévesque mit fin au financement occulte des partis politiques en 1977, les démocrates de tous les horizons se mirent à croire qu’il était possible d’éliminer la corruption systémique qui gangrène la vie publique partout dans le monde. Pendant un temps, on a cru que le Québec était devenu un havre unique d’intégrité avec son financement populaire des partis, ses limites de contributions, ses règles de transparence, auxquels on avait ajouté des normes sévères dans l’octroi des contrats publics d’achats de biens et services. Ce paradis terrestre de la pureté politique n’a malheureusement pas duré longtemps et nous savons aujourd’hui que les assoiffés de pouvoir et d’argent gravitant dans et autour des formations politiques ont rapidement décelé les failles de la nouvelle Loi et se sont immédiatement organisés pour la contourner. Leurs stratagèmes se sont déployés pendant une trentaine d’années en toute impunité intoxiquant toutefois, il faut le dire, certains plus que d’autres. Heureusement, ces combines ont fini par être mises au jour et devenir objet d’intérêt prioritaire de la population, obligeant ainsi l’Assemblée nationale à refaire ses devoirs.