L’indignation est-elle un ressort de la scandalisation ? Le « scandale des fiches » en Suisse

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2016

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H Rayner et al., « L’indignation est-elle un ressort de la scandalisation ? Le « scandale des fiches » en Suisse », Serveur académique Lausannois, ID : 10.4000/ethiquepublique.2847


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À partir d’une étude de cas portant sur le « scandale des fiches » (1989-1990), qui mit en cause les pratiques de surveillance de la police politique suisse, nous montrons que, contrairement à ce qu’affirment nombre de travaux, l’ampleur du scandale ne peut-être déduite de celle de l’indignation pas plus que cette dernière ne peut être rapportée à la gravité supposée de transgressions. Un scandale n’émerge que si des acteurs, à partir de leur évaluation de la situation et de leurs perceptions du possible, s’autorisent à exprimer publiquement une indignation, qu’elle soit feinte ou sincère, et parviennent à imposer une qualification déviante des pratiques concernées entraînant des mobilisations dans plusieurs espaces sociaux. En déplaçant la focale sur la dynamique émergente de mobilisations multisectorielles, nous plaidons pour une approche relationnelle et processuelle de la dimension émotionnelle du scandale, inséparable de sa dimension cognitive. = On the basis of a case study of the "secret files scandal" (1989-1990), which challenged the surveillance practices of the Swiss political police, we show that, contrary to what many scholars claim, the extent of a scandal cannot be deduced from the importance of indignation nor the latter can be inferred from the supposed gravity of transgressions. A scandal emerges only if actors, relying on their assessment of the situation and their perceptions of what is possible, allow themselves to publicly express indignation, whether feigned or sincere, and manage to impose a deviant qualification of the regarded practices leading to mobilizations in several social spaces. By shifting the focus on the emerging dynamics of multisectoral mobilizations, we advocate a relational and processual approach to the emotional dimension of the scandal, that cannot be isolated from its cognitive one.

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