‘In this Light, then, or rather in this Darkness’

Fiche du document

Date

9 septembre 2022

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1760-7507

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Pierre Labrune, « ‘In this Light, then, or rather in this Darkness’ », Revue d’études benthamiennes, ID : 10.4000/etudes-benthamiennes.9957


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This article reconsiders John Bender’s reading of Fielding’s fiction and proposals for judicial reform in Imagining the Penitentiary by replacing Fielding’s writings in their religious context. Bender links Fielding’s use of omniscient narrators to his insistence on penal procedure and to his organising information in narrative sequences. Even though Bender’s analyses prove fruitful to account for certain formal innovations brought forth by Fielding, they tend to overlook Fielding’s hatred for Methodism and its consequences on his novels, parodies and satires. Contrarily to Samuel Richardson, who relied on prefaces and authorial interventions to make sure that the moral meaning of his novels was unequivocal, Fielding used prefaces and intrusive narrators to highlight the fictionality of his works and to be both more transparent and more opaque about his own writing practices. Fielding’s avowals of fictionality are meant to destroy the illusion of narrative authenticity, which can easily turn into hypocrisy, which Fielding often links to Methodism and Pamela. However, they also contribute to giving a greater liberty and responsibility to the reader. If Fielding’s novels participate in the ‘rise of the penitentiary’, it is not because they institute the narrator as a judge, but rather because they organise the disappearance of the author through the perfection of the narrative architecture.

Cet article réexamine l’interprétation que fait John Bender, dans Imagining the Penitentiary, des écrits fictionnels et juridiques d’Henry Fielding en prenant en considération le contexte religieux du XVIIIe siècle. Pour Bender, le fait que Fielding utilise des narrateurs omniscients s’éclaire quand on considère les écrits dans lesquels il demande une réforme de la procédure pénale et son souhait d’organiser tout type d’informations en séquences narratives. Bien que les analyses de Bender permettent de comprendre certaines innovations formelles de Fielding, elles tendent à passer sous silence la détestation de ce dernier pour le méthodisme ainsi que les conséquences qu’elle a eues sur ses romans, ses parodies et ses satires. Contrairement à Samuel Richardson, qui a recours aux préfaces et aux interventions auctoriales pour s’assurer que le sens moral de ses romans est bien compris, Fielding utilise les préfaces et les narrateurs intrusifs pour souligner la fictionalité de ses écrits et pour être à la fois plus transparent et plus opaque quant à ses propres pratiques d’écriture. Les revendications de fictionalité visent à détruire l’illusion d’une authenticité narrative. Fielding rapproche souvent cette illusion (qui peut facilement devenir hypocrisie) du méthodisme et de Pamela. La fictionalité contribue toutefois à donner plus de liberté et de responsabilité au lecteur. Si les romans de Fielding s’inscrivent dans la ‘naissance du pénitencier’, ce n’est pas tant parce qu’ils font de leur narrateur un juge mais plutôt parce qu’ils organisent la disparition de l’auteur grâce à la perfection de l’architecture narrative.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en