La mise en scène du plurilinguisme dans l’œuvre de Jean-Hubert Bazié

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31 mai 2005

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Gisèle Prignitz, « La mise en scène du plurilinguisme dans l’œuvre de Jean-Hubert Bazié », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.122


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L’écrivain africain est un témoin privilégié de la coexistence des langues dans la communauté sociolinguistique où il vit. N’ayant pas le choix du code, il peut cependant choisir l’échelle de variation interne qui va du français académique, cultivé à l’école, au français populaire. C’est cette notion qui est problématique. Car cette variété est interprétable comme issue du milieu où évolue l’individu. Un roman populaire qui reflète un sociolecte français n’a rien à voir avec un roman burkinabé – qui mérite cette étiquette parce qu’il s’inscrit dans la réalité politique et sociale de ce pays – qui tente en français de rendre compte du répertoire en jeu dans l’échange des sujets, essentiellement urbains, car c’est là que « ça se passe ». Cette situation transparaît par de multiples indices qu’il s’agit de mettre au jour, mais elle est également l’objet d’une mise en scène recourant à des effets voyants, qui devient par moments le centre de l’écriture elle-même, dans un but que l’on ne peut identifier que comme « pédagogique », c’est-à-dire pragmatique. En effet l’écrivain burkinabé, comme nombre de professionnels africains et francophones, manifeste une « surconscience » linguistique qui le rend apte à créer une langue qui est à la fois symbole de la rencontre des cultures dans la communauté qu’il représente, et trace d’une situation d’énonciation réelle que les locuteurs peuvent appréhender comme endogène.

The J.-H. Bazie’s Work Portray the Multilinguism as Performance of Sociolinguistic Situation in Burkina Faso. – The African writer is a privileged witness of the coexistence of languages in the sociolinguistic community where he lives. While he doesn’t have the choice of the code, he has the possibility to use the whole internal variation scale ranging from academic, learned at school, to popular French. This notion is problematic, because the chosen variety may be interpreted as resulting from the individual’s background. A popular novel reflecting a French sociolect has nothing to do with a Burkinabé novel-worth such a label because it is part of the political and social reality of the country-which tries to account for the repertoire involved in the exchanges between-mostly urban-people, because “it’s the way things happen there”. This situation shows through numerous signs that have to be uncovered, but is also the object of a direction using showy effects, which for moments becomes the centre of the writing act itself, following a goal that cannot be identified otherwise than “educational”, i.e. pragmatic. The Burkinabé writer, as many French speaking and African professionals, shows indeed a linguistic “overconscience” that enables him to create a language which is a symbol of cultures meeting each other within the community he represents, and a sign of a situation of real enunciation the speakers can comprehend as endogenous.

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