Une poétique africaine est-elle nécessaire ?

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20 décembre 2016

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Maria-Benedita Basto, « Une poétique africaine est-elle nécessaire ? », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.15190


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RÉSUMÉL'article propose une réflexion sur les enjeux esthétiques et politiques de la détermination, par une « poétique africaine », de l'objet littéraire produit par les Africains et leur diaspora. Il cherche à penser le lien entre littérature, communauté, culture et ordre social sans les confondre. Il montre comment des approches défendant l'autonomie et l'unité des littératures africaines à partir de l'oralité, des choix de langues, des présupposés de race ou d'une imagination commune produisent une essentialisation de l'objet littéraire qui l'inscrit dans un dispositif dichotomique. La littérature devient un produit normatif déterminé par des principes esthétiques ou des ordres sociaux. L'argumentation défend la nécessité de concevoir la littérature comme un art habité par la contradiction. Elle propose un concept d'écriture associant celle-ci à un mode spécifique de circulation de la parole qui s'ouvre, tout en construisant des liens, à la subjectivation. L'expérience littéraire est envisagée comme un produit des appropriations et circulations hétérogènes dans la longue durée et dans des espaces transnationaux qui ne permettent pas la mise au singulier de l'expression « littératures africaines ».

Is an African Poetics Necessary?The article provides a reflection on the esthetical and political stakes of the determination, by an "African poetics", of the literary object produced by Africans and their Diaspora.   It seeks to identify ways of thinking about the relations between literature, community, culture and social order without confounding them.   It is shown how approaches defending the autonomy and unity of African literatures based on orality, choices of language, racial presuppositions or common imagination produce an essentialisation of the literary object that place it within a system of dichotomies.   Literature becomes a normative product determined by esthetical principles or social orders.   The argument defends the necessity of conceiving literature as an art fraught with contradiction.   It posits a concept of writing associated with a specific mode of circulation of speech which, while constructing relations, is open to subjectivation.   The literary experience is envisioned as a product of heterogeneous appropriations and circulations in the long run within transnational spaces that does not allow for putting the expression "African literatures" into the singular.

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