Plague and Violence in Saint-Louis-du-Sénégal, 1917-1920

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20 décembre 2016

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Kalala Ngalamulume, « Plague and Violence in Saint-Louis-du-Sénégal, 1917-1920 », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.15301


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RÉSUMÉPeste et violence à Saint-Louis-du-Sénégal, 1917-1920.Dans cet article, nous examinons l'impact de l'épidémie de peste sur la société coloniale urbaine à Saint-Louis entre 1917 et 1920. L'étude montre que puisque les pauvres, qui vivaient dans des conditions hygiéniques déplorables, étaient les plus touchés, les mesures prises contre la peste prirent très vite un caractère discriminatoire. Le refus des autorités médicales de trouver un compromis entre les exigences de la prévention de la contagion et les pratiques culturelles et religieuses des pauvres, concernant spécialement les rites funéraires, provoqua la colère de ces derniers et une campagne de désobéissance qui dura plusieurs mois. La crise révéla une profonde division entre les autorités médicales, qui recommandaient l'utilisation de la force contre les « rebelles » d'un côté, et les autorités politiques. Malgré l'intervention des personnalités, telles que Carrera et Blaise Diagne, auprès des représentants des habitants des quartiers contaminés, les positions des uns et des autres n'avaient pu être réconciliées. La peur de voir l'épidémie gagner les classes les plus aisées poussa les autorités à déclarer l'état d'urgence, à forcer les récalcitrants à rejoindre le lazaret, et à incendier les quartiers contaminés. Les évacués restèrent sans domiciles fixes jusqu'au jour où la décision fut prise de reconstruire Guet-Ndar.

In this article I will examine the impact of the plague epidemics that hit the urban colonial society in Saint-Louis between 1917 and 1920.   This research shows that because the poor, who lived in appalling hygienic conditions, were the most affected, the measures taken against the plague soon became discriminatory.   The refusal by the medical authorities to find a compromise between what was necessary to prevent further contagion and the cultural and religious practices of the poor, especially funeral rites, provoked anger amongst the poor and resulted in a disobedience campaign which lasted several months.   This crisis revealed a deep gap between the medical authorities who advocated the use of force against the rebels on the one side, and the political authorities on the other.   Although well-know figures such as Carrera and Blaise Diagne intervened with the inhabitants of the contaminated areas, they failed to reconcile the two sides.   The frightening idea of seeing the epidemics reach the better-off classes pushed the authorities to declare a state of emergency, force the recalcitrants to go to the lazaret, and set fire to the contaminated areas. The evacuated remained homeless until the day when the decision was made to rebuild Guet-Ndar.

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