Le « tiers-espace » de Léonora Miano romancière afropéenne

Fiche du document

Date

20 décembre 2016

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0008-0055

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5353

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Sylvie Laurent, « Le « tiers-espace » de Léonora Miano romancière afropéenne », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.16857


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’africanité inexpugnable des populations noires vivant sur différents continents a nourri depuis le XIXe siècle le militantisme des partisans les plus résolus du « retour » à la mère-patrie des enfants d’Afrique, dépossédés selon eux par les Blancs de leur identité fondamentale. De part et d’autre de l’Atlantique, des artistes noirs ont parallèlement et à leur façon interprété l’intuition partagée d’un patrimoine et d’une sensibilité artistiques communs des peuples « afro-descendants ». Depuis quelques années, ils sont rejoints dans cette relecture des cultures noires par les études diasporiques qui trouvent un écho grandissant dans les universités anglo-saxonnes. Les théories stimulantes autour de « l’Atlantique noir » permettent de réévaluer les interfaces culturelles multiples rassemblant les populations noires des trois continents. Cet article se propose d’étudier à cette lumière l’œuvre de la romancière franco-camerounaise Léonora Miano, d’éclairer les sources d’inspirations, issues avant tout des espaces américain et caribéen. En les interprétant au prisme de son éducation africaine et de son statut d’« afropéenne », la jeune romancière illustre les complexités des identités noires contemporaines, ancrées dans un « tiers-espace », ni africain, ni américain, ni européen.

Leonora Miano’s “Third space”. — The idea of an irreducible africaness, bonding people of African descend worldwide, has lied since the 19th century at the core of panafricanist movements, which have engaged in reuniting the scattered “sons of Africa”. Enlarging the scope, black artists have allegorized and discussed such a theoretical statement whereas the emerging Diasporic Studies and the concept of a cultural “Black Atlantic” have lately gained some academic standing. Leaving politics behind, writers and scholars have aimed at underlying how cross-cultural fertilizations occurring between Europe, Africa and America had sustained the notion of blackness. The examination of Léonora Miano’s work offers a great example of how, through literature, a new form of Négritude could be identified. This paper intends to highlight her American (including Caribbean) literary inspirations and how the rising Franco-Cameronese novelist has compounded them with her African upbringing and family ties which allows her to reflect on what she calls “Afropeaness”. Questioning the myth of the “motherland”, her writings thus exemplify the complexity of contemporary black identities, rooted in a “third space”, neither African, American or European.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en