Imaginaire national et imaginaire touristique. L’artisanat au Musée national du Niger

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21 janvier 2017

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Julien Bondaz, « Imaginaire national et imaginaire touristique. L’artisanat au Musée national du Niger », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.18748


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Le Musée national du Niger à Niamey apparaît comme un lieu institutionnel essentiel de la mise en tourisme de la culture, une « zone de contact » (James Clifford) entre deux types de représentations, les unes nationales, les autres touristiques. Ces deux imaginaires entrecroisés s'expriment en particulier dans les différentes pratiques arti­sanales mises en scène comme patrimoine immatériel dans le centre artisanal du musée. En tant que Musée national, le musée vise alors explicitement la construction et le renforcement d'une identité nationale et favorise l'« artisanat national » (poterie, bijouterie, maroquinerie). En tant qu'institution culturelle, visitée par de nombreux touristes (plus de 11 000 en 2006), il intègre des représentations plus larges de l'Afrique, en important certaines pratiques artisanales (sculpture sur bois et batik). Cette double vocation du musée apparaît en particulier dans l'invention d'une tradi­tion nationale et touristique, les croix touarègues régionales. C'est finalement moins en effet la mise en scène de la Nation ou la mise en tourisme de la culture qui est proposée par le Musée national du Niger, que la rencontre des imaginaires national et touristique.

The National Museum of Niger in Niamey is a vital institution for the promotion of culture for tourism. It is a "contact zone" (James Clifford) between two different representations: the national one and the one created for tourism. These two interwoven imaginary creations are especially well expressed in the vari­ous crafts presented as the country's intangible heritage in the museum's craft centre. As a national museum, the institution explicitly aims to construct and reinforce national identity and promote "national crafts" such as pottery, jewellery and leatherwork. As a cultural institution visited by numerous tourists (more than 11,000 in 2006), it integrates broader representations of Africa by importing certain artisanal practices such as wood carvings and batik. A good example of the museum's two­fold vocation may be seen in the Tuareg regional crosses, which are an invented national and touristic tradition. What the museum is really promoting is not so much the staging of the nation or the "touristification" of culture, but a meeting of the national and touristic imaginations.

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