Il était une fois les Yoruba...

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15 février 2007

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Bernard Müller, « Il était une fois les Yoruba... », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.213


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Le théâtre traditionnel yoruba (Yoruba Traditional Theatre ou Yoruba Folk Opera) est aujourd'hui en crise. À travers cette situation, c’est la problématique de tout un milieu qui se donne à voir. On passe de 1860 à 1980 de l'ethno-genèse yoruba à un étiolement progressif dont la déroute économique, violence, politique et l’émigration constituent quelques traits marquants. Ce processus que d’aucun qualifierait d’« ethno-implosion » peut être décrit comme un moment de recomposition violente du tissu social qui se caractérise par une situation anomique et par une parcellisation des centres de pouvoirs et des foyers de violence. Le consensus qu'espérait susciter la bourgeoisie yoruba autour de la fiction culturelle qui étayait le réseau institutionnel hérité des missions du XIXe siècle s'est dissolu en raison d'une fragmentation sociale extrême causée par une situation économique désastreuse. Qui, aujourd'hui, peut encore, à l'instar de Samuel Johnson (cité en tête de cet article), énumérer les noms et narrer l'histoire des rois yoruba depuis l'origine ? La filiation étant coupée et le projet nationaliste sabordé, les individus qui formaient la bourgeoisie yoruba sont-ils à nouveau condamnés à l'errance ?

“Once upon a Time, the Yoruba...”. The Weal and Woe of the Yoruba Bourgeoisie in Nigeria. – Traditional Yoruba Theatre is undergoing a crisis that can be used to understand its environment.  The “Yoruba Ethnos-genesis” (1890-1980) seems to have turned into an “ethnoimplosion”, as society is being violently rearranged in an anomic context of proliferating centers of power and violence.  The Yoruba bourgeoisie wanted to rally a consensus around a cultural fiction that backed up the institutional network inherited from 19th-century missions; but this consensus has fallen apart due to the extreme social fragmentation resulting from the catastrophic economic situation.  Who is still able to cite the names of Yoruba kings since the origins and tell their stories?  The transmission of this legacy has been severed; and nationalistic plans have been scuttled.

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