4 juin 2018
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George Emeka Agbo et al., « Photographies contestataires, usages contestés », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.22081
À travers ses usages coloniaux, la photographie a représenté en Afrique un instrument de chosification scientifique, de contrôle des populations et des identités, de coercition par l’image. Qu’en est-il aujourd’hui des actes de contestation, de résistance et d’émancipation par la photographie ? À moitié déchirées, effacées, presque illisibles, des figures du passé resurgissent par des images retouchées, recomposées, remises en scène pour être mobilisées dans les luttes du présent. Ce numéro rend compte de l’extraordinaire malléabilité des matériaux photographiques. À l’ère numérique, un besoin grandissant de se réapproprier les images historiques se traduit par de multiples formes de remise en circulation, de réemploi, de transformation, souvent à l’encontre des intentions originelles de leurs producteurs. Through its colonial usage, photography in Africa has been an instrument of scientific objectification, population and identity control, and coercition through images. Where do we stand today in terms of resistance and freedom through photography? Half-torn, effaced, almost illegible, figures from the past re-emerge in retouched images that are recomposed and re-staged for present-daystruggles. This issue highlights the extraordinary malleability of photographic materials. In the digital age, a growing need for re-appropriating historic images is conveyed by the multiple ways photographs are re-circulating, being re-used, and transforming, often at odds with the original intentions of their producers.