4 juin 2018
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0008-0055
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5353
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Kylie Thomas, « Exhuming Apartheid: Photography, Disappearance and Return », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.22209
Cet article vise à penser la relation entre la photographie et l’exhumation ainsi que le potentiel qu’ont les photographies à éclaircir des histoires enfouies. Après la clôture de la Commission pour la vérité et la réconciliation (the South African Truth and Reconciliation Commission), on comptait encore des centaines de cas de meurtes irrésolus sous l’apartheid. L’équipe de recherche des personnes disparues (Missing Persons Task Team) fut créée afin d’enquêter et, par la suite, put localiser et exhumer les corps de nombreux militants. Cet article se penche sur le cas de Siphiwo Mtimkulu, un étudiant militant anti-apartheid, qui fut enlevé et assassiné en avril 1982 par la police, avec son camarade, Tobekile « Topsy » Madaka. Les restes de Mtimkulu et de Madka furent identifiés en 2007, dix ans après que les policiers qui les avaient tués mentirent à la Commission sur la manière dont ils avaient été torturés et tués. En dialoguant avec les photographies de Mtimkulu prises avant sa disparition et celles de sa mère (Joyce Mtimkulu), je soutiens que les restes physiques et photographiques acquièrent une résonance particulière depuis le massacre de Marikana de 2012 et les manifestations contre la persistance du colonialisme et de l’apartheid organisées par les jeunes Africains du Sud dans les universités à travers le pays en 2015-2016.