19 novembre 2013
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Rahal Boubrik, « Fondateur et héritiers », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.25
À la disparition du saint fondateur, la gestion de l'héritage confrérique et tribal ne s'opéra pas sans changement dans la nature du fonctionnement instauré par Muhammad Fâdil. La routinisation s'opéra selon un schéma traditionnel où l'hérédité généalogique parentale était la règle dans la transmission du pouvoir spirituel et temporel. Les disciples, issus de la parenté initiatique et spirituelle, étaient exclus du droit à la succession. La restriction de la succession dans le cadre purement familial fondé sur le droit de sang reflète le caractère tribal de la tarîqa. L'un des aspects marquants de cette phase fut la séparation entre les charges confrériques et les charges tribales, une séparation qui devint plus nette avec la durée. Si les premiers successeurs conservèrent une apparente harmonie interne, en revanche les suivants s'engagèrent dans des conflits relatifs au partage de l'héritage du saint fondateur.