Réparations, restitutions, réconciliations

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6 juin 2004

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J. F. Ade Ajayi et al., « Réparations, restitutions, réconciliations », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.4510


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L’Occident doit-il s’acquitter de réparations pour les préjudices subis par les Africains et plus généralement par les peuples de la diaspora africaine lors de la traite des esclaves et de la colonisation ? À partir de cette question, nous abordons quelques exemples précis, notamment celui de la Commission d’enquête sur l’assassinat de Patrice Lumumba, instituée par la chambre belge des représentants, qui se rapproche le plus d'une demande de pardon pour la colonisation et d'une offre de réparations. Le cas sud-africain et, plus largement, celui de l'Afrique australe, où la question des réparations et de l'amnistie pour les crimes de violation des droits de l'Homme est largement débattue, fait l’objet de plusieurs contributions. Il permet également d'aborder la question des réparations pour les torts subis dans le cadre d’une «colonisation intérieure». Le travail de mémoire, qu’il est impossible d’ignorer lorsqu’on traite des réparations et de la réconciliation, figure en toile de fond de plusieurs articles sans que la majorité des auteurs l’abordent explicitement. Cette question reçoit une attention particulière dans les articles qui traitent des Antilles et de l’océan Indien et dans le dossier consacré au Burundi ainsi que dans la Chronique bibliographique. La place de la mémoire et de ses enjeux dans l’espace public est frappante à la Réunion, à l’île Maurice ; elle nous touche différemment mais non moins intensément en Haïti. À l’inverse, la mémoire est écrasée au Burundi par l’Histoire chargée par des vainqueurs de parvenir à l’établissement des « vérités » définitives. Mise au silence, renvoyée dans la sphère privée, blottie au fond du religieux, la mémoire est exclue de l’espace public. Faute d’un travail de mémoire qui engage les citoyens, les institutions monopolisent les revendications de réparations et gèrent la réconciliation qui n’engagent qu’elles-mêmes, et donc personne. Nous nous penchons également sur le problème de la restitution des objets d'art, notamment le cas de l’obélisque d’Aksoum.

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