8 mars 2007
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Michel Giraud, « Le passé comme blessure et le passé comme masque », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.4538
Rapidement, derrière la réclamation de la réparation morale des crimes contre l’humanité que constituent la traite négrière et l’esclavage dans les colonies françaises durant deux siècles, pointent des revendications de réparations matérielles de ces crimes. À l’inverse de ladite réparation, ces revendications paraissent n’avoir que très peu de possibilité d’être effectivement satisfaites et ne présenter qu’une faible légitimité à l’être. Et ce, principalement, parmi d’autres facteurs, du fait de l’éloignement dans le temps des crimes en question. C’est que s’il est vrai que bien des inégalités que connaissent les peuples des départements français d’Outre-mer portent encore la marque de l’oppression esclavagiste passée, il n’est pas moins certain qu’elles ne sont pas à combattre en fonction du passé, mais relativement a des dominations présentes.