Histoire, justice et politique

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8 mars 2007

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Gauthier de Villers, « Histoire, justice et politique », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.4596


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En mars 2000, le Parlement belge instituait une commission d’enquête chargée d’établir les responsabilités éventuelles d’acteurs politiques belges dans l’assassinat de Patrice Lumumba, commis le 17 janvier 1961. La commission mise en place est dotée des pouvoirs d’un juge d’instruction. Elle fait appel à un collège d’experts dominé par des historiens. Le discours officiel charge la commission de faire œuvre de vérité au nom d’un devoir de mémoire et de justice, et en vue d’une réconciliation entre peuples belge et congolais. En fait, la création de la commission s’explique surtout par des facteurs de politique intérieure en même temps que par les ambitions diplomatiques que la Belgique a retrouvées en Afrique centrale. L’article met en cause la confusion qui en découle entre les registres de l’histoire, de la justice et de la politique. Il procède à la critique de la démarche d’investigation et d’analyse suivie par la commission, mais il montre en quoi et pourquoi cette commission, en dépit des limites et des biais de son travail, a abouti à mieux établir et faire reconnaître les responsabilités de la Belgique dans ce crime politique.

History, Justice and Politics. On the Belgian Chamber’s Committee of Inquiry into the Assassination of Patrice Lumumba. – In March 2000, the Belgian parliament set up a committee of inquiry with the assignment to determine the possible responsibility of Belgian political officials in assassinating Patrice Lumumba on 17 January 1961. This committee has the powers of an investigating magistrate and recourse to a group of experts made up mostly of historians. Officially, it is to pursue the truth for the sake of justice and memory, and in view of reconciling the Belgian and Congolese peoples. Domestic political factors and Belgium’s new diplomatic ambitions in central Africa mainly account for creating this committee. The resulting confusion between history, justice and politics is criticized, as well as the committee’s inquiry procedures and analyses. Despite these limits and biases in its work, this committee has shed light on the responsibility of Belgium in this political crime.

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