Between Fiction and History

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31 mai 2010

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Entre fiction et histoire : l’avortement dans la littérarure africaine. – L’avortement clandestin est le sujet de nombreux romans féministes africains des années 1980 et 1990. Cet article propose aux historiens d’expliquer les raisons de ce phénomène. Dans un premier temps, nous passerons en revue la littérature médicale et socio-scientifique sur l’avortement en Afrique, en montrant comment cette question totalement ignorée au milieu des années 1960 est devenue un sujet de recherche et d’inquiétude, d’abord gynécologique et populaire à la fin des années 1960 puis socio-scientifique et épidémiologique à partir de la fin des années 1980. Nous analyserons ensuite la signification de l’avortement dans cinq romans africains. Chacun de ces romans représente l’avortement comme une épreuve personnelle inextricablement liée aux relations, et la plupart évoquent un besoin de mettre fin à la grossesse comme une réalisation de soi. Cet article avance qu’il est nécessaire d’écrire une histoire des femmes en quête de modernité en Afrique et d’établir un lien entre cette quête, le fantasme et le désir, et le recours à l’avortement. Il ne s’agit pas de lire ni d’enseigner ces romans comme le reflet du social mais comme des objets constitutifs. Les historiens ont beaucoup à apprendre en interrogeant la fiction comme des modes de textualisation qui nous permettent de repenser la forme, la structure, la séquence et l’anachronie dans l’écriture historique.

Clandestine, unsafe abortion is a frequent topic in African feminist novels of the 1980s and 1990s, and the paper proposes that historians should wonder why. It first provides a review of the medical and social scientific literature on induced abortion in Africa, showing how the problem went from one virtual ignorance in 1965 through two explosions of research and concern, one gynecological and popular from the late 1960s; another social scientific and epidemiological from the late 1980s. A close reading of five African novels as artifacts about abortion follows. Each represents abortion as a personal trial inextricably entangled with relationships; and most speak to an individual desire to terminate a pregnancy as an aspect of self-realization. The paper argues that we need a history of girls seeking modernity in Africa and knotted links among this seeking, fantasy and desire, and their resorting to abortion. These novels should be read and taught not as reflections of the social, but as constitutive objects, posing selves in formation. Historians have much to learn from interrogating fiction as modes of textualization that enable us to rethink form, structure, sequence, and anachrony in historical writing.

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