La filière de la pêche en Haïti : quelles perspectives face à l’insécurité alimentaire ?

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13 septembre 2021

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Grégoire Touron-Gardic et al., « La filière de la pêche en Haïti : quelles perspectives face à l’insécurité alimentaire ? », Études caribéennes, ID : 10.4000/etudescaribeennes.21208


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De tous les pays de la mer des Caraïbes, Haïti est le pays dont le poisson contribue le moins à la couverture des besoins nutritionnels. Les ménages haïtiens ayant un pouvoir d’achat parmi les plus faibles au monde, la cherté du poisson constitue un frein à l’augmentation de la consommation per capita. La rareté des débarquements de poisson dans les zones urbaines, notamment à Port-au-Prince, nécessite un approvisionnement depuis les régions du sud principalement, isolées sur le plan logistique. Si les filières d’exportation, spécialisées dans les crustacées à forte valeur marchande s’accommodent de ces difficultés de transport, celles dédiées à la satisfaction du marché domestique en pâtissent. Et cela d’autant plus fortement que ces dernières, entachées de clientélisme, sont investies par une multitude d’acteurs informels, peu propices à la performance économique et à la salubrité.Afin de pallier de telles déficiences, un certain nombre de recommandations est émis. La première est d’organiser progressivement l’ensemble de la filière domestique selon des principes d’efficacité économique et de salubrité. La fédération des différentes catégories d’acteurs en entités légales constitue un préambule à la professionnalisation de chacun des maillons (pêcheurs, agences et commerçantes) et l’organisation globale de la filière halieutique domestique. La deuxième est d’accroître la qualité des produits par l’amélioration et le maintien de la chaîne du froid de la capture à la dernière vente ainsi que la diffusion de techniques de transformation et de conditionnement à même de garantir une bonne qualité des produits. La troisième consiste à faire valoir les espèces de poisson qui ne sont pas prisées par les Haïtiens, mais dont les qualités nutritionnelles sont fortes, par exemple les gros poissons pélagiques.

Among Caribbean countries, Haiti is the least provided by domestic fisheries to meeting nutritional needs. Since Haitian households are among the poorest in the world, the high price for fish hampers per capita consumption increase. The scarcity of fish landings in urban areas, particularly in Port-au-Prince, requires fish supplies from the southern regions, despite being logistically isolated. While the export sectors, specializing in high-value shellfish cope with these transport difficulties, the supply chains dedicated to the domestic market suffer. Moreover, the sector is governed by social logic based on routine habits. That multitude of informal actors isn’t very conducive to economic performance and sanitation.In order to improve such deficiencies, a number of recommendations are stated. At first, supply chains should gradually be organized according to economic efficiency and hygiene. By structuring the different categories of actors into legal entities, a sound basis would be laid to the professionalize fishermen, agencies and dealers. Secondly, quality of products should be increased by improving and maintaining the cold chain from catch to the consumer, as well as by disseminating processing and packaging techniques that would be able to guarantee a satisfying quality. To finish, fish species that are not prized by Haitians but whose nutritional qualities are strong, such as large pelagic fish, should be promoted.

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