L’administration Eisenhower et la vente d’armes à La Havane

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Suite à l’avènement de la Révolution cubaine en 1959, les États-Unis se sont opposés au programme de transformation socio-économique entrepris par les nouvelles autorités et ont adopté une politique hostile. Loin de redouter un rapprochement entre La Havane et Moscou, Washington a au contraire délibérément poussé l’île vers l’Union soviétique, dans le but de pouvoir ainsi justifier les mesures drastiques que l’administration Eisenhower s’apprêtait à adopter contre Cuba, à savoir les sanctions économiques et l’isolement du pays. L’épisode de la vente d’armes est illustratif de cette volonté de contraindre Fidel Castro à solliciter l’aide du bloc socialiste.

Following the advent of the Cuban Revolution in 1959, the United States opposed the program of socio-economic transformation undertaken by the new authorities and adopted a hostile policy. Far from fearing a rapprochement between Havana and Moscow, Washington on the contrary deliberately pushed the island towards the Soviet Union, in order to be able to justify the drastic measures that the Eisenhower administration was preparing to adopt against Cuba, namely the economic sanctions and the isolation of the country. The episode of the sale of arms is illustrative of this desire to force Fidel Castro to seek help from the socialist bloc.