28 juin 2013
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Marie-Laure Guilland, « Mise en tourisme du patrimoine colombien : désappropriation, appropriation et réappropriation en territoires indigènes », Études caribéennes, ID : 10.4000/etudescaribeennes.5454
A travers l'analyse comparée de deux sites archéologiques colombiens : Ciudad Perdida et San Agustín, il s’agit de faire ressortir les enjeux identitaires et territoriaux des processus de patrimonialisation et de mise en tourisme de ressources matérielles, naturelles et immatérielles du pays. En retraçant l'histoire patrimoniale de ces deux sites et leur émergence en tant que destinations touristiques il sera question de repérer les multiples acteurs impliqués dans ces processus : Etats, scientifiques, industrie touristique, populations et autorités locales et peuples indigènes. Cela permettra de comprendre que l'avenir touristique et patrimonial de ces sites engendre une série « d’épreuve de justifications » (Boltanski, Thévenot, 1991) au sein desquelles ces acteurs en tension mobilisent différentes valeurs et principes de justice afin de légitimer leurs positions. Dans cette étude, les logiques de désappropriation, d'appropriation et réappropriation territoriales seront particulièrement analysées afin d'expliquer comment la gestion patrimoniale et touristique des vestiges archéologiques apparaît comme un outil de revendication identitaire s'inscrivant autant dans les dynamiques juridiques des politiques multiculturelles colombiennes que dans l'épistémè postcoloniale de l'Amérique Latine en général.