L’élevage des abeilles mélipones sur l’île de Cuba : une enquête ethnozoologique réalisée dans la plaine du río Mayabeque et la forêt de la Sierra del Rosario

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13 avril 2015

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Samuel Perichon Le Rouzic et al., « L’élevage des abeilles mélipones sur l’île de Cuba : une enquête ethnozoologique réalisée dans la plaine du río Mayabeque et la forêt de la Sierra del Rosario », Études caribéennes, ID : 10.4000/etudescaribeennes.6967


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En Amérique centrale, l’élevage des abeilles sans dard est une pratique vieille d’au moins deux millénaires, qui a connu son apogée à la fin de l’ère maya. Les Méliponinés, sous-famille à laquelle appartiennent ces abeilles, rassemblent près de 500 espèces distribuées pour l’essentiel en zone intertropicale. La plupart d’entre elles nichent dans des cavités d’arbres secs ou sous terre, et affectionnent les forêts ombrophiles où elles assurent un rôle actif dans la pollinisation des plantes sauvages. Sur l’île de Cuba, une seule espèce de méliponinés (Melipona beecheii) est présente, elle a probablement été introduite durant l’époque précolombienne à partir de souches génétiques originaires de la péninsule du Yucatán. Dans les campagnes autour de La Havane, les abeilles mélipones continuent d’être un vecteur de socialisation, car leur domestication correspond souvent à une tradition familiale et parce que les bénéficiaires des produits de la ruche sont des familiers du méliponiculteur. En forêt, en revanche, le miel donne davantage lieu à des pratiques de cueillette. Depuis une vingtaine d’années, la prise de conscience du rôle de l’abeille dans le fonctionnement des écosystèmes et la valeur des services qu’elles seraient susceptibles de rendre à l’agriculture sont à l’origine d’une évolution rapide des représentations sociales associées à l’insecte. Cette évolution contribue à diversifier les profils des éleveurs, à détacher les pratiques du poids des traditions d’élevage ou de cueillette, et à concevoir la méliponiculture comme une activité de loisir voire à envisager son intégration dans une logique marchande.

In central America, stingless beekeeping is a practice older than two thousand years which reached its peak at the end of the Maya era. The melipona sub-family which these bees belong to gather more than 500 species mainly in the intertropical area. Most of them nest in cavities, in dead wood or underground, and have a liking for ombrophile forests where they provide the pollinisation of wild plantes in Cuba. There is only are single species (Melipona beecheii) probably introduced during the pre-colombian era, from genetic strains deriving from the Yucatan peninsula. In the countryside surrounding Havana, the melipona bees are still a vector of socialization, knowing their domestication often results from a familial tradition and is profitable to the beekeeper’s relatives. On the other hand, in the forest, honey is the fruit of gathering. For twenty years now people have been aware of the essential function of bees in the ecosystem and of the valuable services they are able to provide agriculture. This awareness has launched a quick evolution in the social representation of the insect. Thanks to this evolution the beekeepers’ profiles are becoming more diverse, traditions in beekeeping or gathering, weigh less heavily on practices, and the meliponiculture can be regarded as a space-time activity or even a trade one.

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