27 mars 2014
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David A. Hutchison, « Links to Pagan Ritual in Medieval Irish Literature », Études irlandaises, ID : 10.4000/etudesirlandaises.2697
Cet article révèle des liens avec des rites païens irlandais qui peuvent être déduits de la lecture de fragments de littérature médiévale présentés sous forme de listes. Trois sont présentés ici : Aidedh Ferghusa Maic Léti (La mort de Fergus Mac Leide, vers 1100 après J.-C.), Buile Shuibhne (La Folie de Suibhne, manuscripts du xviie siècle), et du Livre de Leinster (Lebar na Núachongbála, xie siècle). Dans chaque cas, on s’aperçoit que lorsque les éléments de la liste sont traduits dans une langue plus ancienne que l’Irlandais (que l’on nommera le Goidelic) et récités dans l’ordre, on découvre des poèmes décrivant des rites païens. Le Goidelic est reconsitué sur la base de la linguistique de l’Indo-européen et de lois phonétiques bien connues sous-tendant l’évolution de la langue irlandaise. On verra que la langue Goidelic utilisée ici a une structure très comparable à celle dévoilée par les premières inscriptions ogam et même par le Gaulois. De plus, la prosodie et la scansion de ces poèmes goidelic ont des traits communs avec ceux repérés dans une inscription gauloise datée de 0-300 après J.-C. et découverte à Chamalières en 1971. Nous remarquerons aussi quelques traits récurrents dans ces poèmes : (a) Le but désiré n’est révélé qu’en termes très vagues, ou pas du tout. (b) chaque poème constitue une récitation adressée à un dieu ou une déesse par un “témoin” agissant au nom d’autres participants. (c) Une dualité du rituel est très apparente : c’est-à-dire, un double feu sacré, ou une recitation dans deux sites, etc. (d) Un lieu sacré est mis en évidence devant la divinité, où les vœux des pratiquants ne devraient pas être refusés.