Le « cadavre » chez Platon : des images présocratiques et un commentaire néoplatonicien

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27 avril 2015

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Lucia Saudelli, « Le « cadavre » chez Platon : des images présocratiques et un commentaire néoplatonicien », Études platoniciennes, ID : 10.4000/etudesplatoniciennes.514


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L’un des textes les plus intéressants relatifs à la conception platonicienne du « cadavre » est sans doute le développement du Gorgias (493a-c) où Socrate rapporte le mythe des porteurs d’eau. Nous avons étudié ce passage à partir de deux nouveaux angles : la possible influence de la pensée d’Héraclite et le commentaire tardif d’Olympiodore. Si ce commentaire ne permet pas d'affirmer qu’Héraclite constitue la source principale du Gorgias, il aide néanmoins à reconstruire partiellement la tradition platonicienne relative à Héraclite. Trois conceptions différentes du « cadavre » apparaissent. Pour Platon il désigne, au sens figuré, une âme, non pas ensevelie dans le tombeau du corps, mais enfermée dans sa prison de chair ; comme elle est immortelle, elle meurt, pour ainsi dire, lorsqu'elle se soumet aux instincts primordiaux et aux appétits irrationnels de l’être humain. Pour le pré-platonicien Héraclite en revanche, le « cadavre » est un composé de terre et d’eau, destiné à se décomposer, c’est-à-dire à se changer, comme toute autre chose, en son contraire, conformément au cycle cosmique. Pour le néoplatonicien Olympiodore, enfin, le « cadavre » est le corps traîné par l’âme, la dépouille que nous sommes contraints de porter, rien qu'une matière inerte.

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