21 décembre 2016
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Pierre Alphandéry et al., « Les données naturalistes à l'épreuve de la transparence », Études rurales, ID : 10.4000/etudesrurales.10291
La conservation de la biodiversité relève d'un savoir globalisé élaboré à partir de la mise en connexion de connaissances dispersées dans des banques de données. Prenant appui sur la mise en œuvre, en France, du Système d'information sur la nature et les paysages (SINP) créé à l'initiative du ministère de l'Écologie, les auteurs mobilisent la notion de transparence pour analyser le passage d'une production artisanale et localisée de données au monde globalisé des big data. Après avoir montré que les données naturalistes, essentiellement produites au sein d'associations privées reconnues d'utilité publique, sont « encastrées » dans un territoire et des rapports sociaux, ils voient dans la dynamique du SINP un processus de normalisation et de délocalisation qui vise à « désencastrer » les données de leur contexte. Craignant d'être dépossédées de leurs données, les associations naturalistes développent diverses stratégies de contrôle d'accès aux données, revendiquant par là même leur aptitude particulière à exercer une vigilance durable sur leur territoire.