13 juin 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0014-2182
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-537X
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Emmanuelle Perez-Tisserant, « La conversion d’une zone humide en région agricole », Études rurales, ID : 10.4000/etudesrurales.16116
La vallée centrale de Californie est aujourd'hui l’une des régions où l’agriculture est une des plus intensives et productives des États-Unis. Paradoxalement, au xixe siècle, il s’agissait d’une immense zone humide, d’abord évitée par la colonisation espagnole puis mexicaine, puis progressivement peuplée par des immigrants étatsuniens avant et après l’annexion de la Californie par les États-Unis en 1848. C’est à ce moment-là, à la faveur aussi de la ruée vers l’or, à proximité, que les populations amérindiennes sont éliminées ou écartées de la région. L’appropriation et l’exploitation de ces zones humides sont prises dans les débats sur les rôles respectifs des acteurs locaux, des États fédérés et de l’État fédéral dans le développement du pays. Les dispositions retenues favorisent la concentration des terres et l’appropriation de l’eau, ce qui conduit aussi à un assèchement et à une disparition de la zone humide dans la vallée centrale.