L’autre mur

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21 décembre 2016

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Par la loi du 31 juillet 2003, la Knesset interdit aux Palestinien(ne)s des Territoires occupés (hormis Jérusalem-Est) qui épousent un(e) Israélien(ne) ou un(e) résident(e) permanent(e) d’Israël d’élire domicile dans cet État (ou à Jérusalem-Est). D’abord présenté comme une mesure de sécurité, ce statut cherche en réalité à réduire le nombre d’Arabes présents en Israël au titre du regroupement familial. Il est censé parer ainsi aux conséquences démographiques à long terme que poserait le maintien d’un tissu étroit de liens matrimoniaux entre Palestiniens de tous lieux, sociologiquement centré sur l’État juif. Dans cette perspective, la nouvelle loi constitue une mesure d’accompagnement clé de la construction du mur de séparation. Face à l’impossibilité d’interdire tout court le mariage entre Palestiniens domiciliés de part et d’autre de ce rempart, les autorités tentent de régler par la restriction du droit d’établissement le « cas » de personnes optant malgré tout pour le mariage « ultra-muros ». Si cette loi temporaire est transformée en statut permanent, comme cela est probable, elle minera toute prétention d’égalité devant la loi en matière de citoyenneté.

By a 31 July 2003 act, the Knesset forbid Palestinians in the Occupied Territories (outside East Jerusalem) who marry an Israeli or a permanent resident in Israel to choose to establish residence in Israel or East Jerusalem. Though initially presented as a security measure, this act actually seeks to reduce the number of Arabs dwelling in Israel for family reasons. It is intended to cope with the long-term demographic consequences of the maintenance of close matrimonial bonds, sociologically centered around the Jewish state, between Palestinians, wherever they may dwell. From this perspective, the new law fits in with building the wall. Given the impossibility of out lawing marriages between Palestinians living on different sides of the wall, Israeli authorities are restricting residence rights in the effort to settle the cases of persons who enter into such marriages. If this temporary law becomes permanent, as is likely, it will undermine any claim to equality in the eyes of the law in matters of citizenship.

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