Les paradoxes du mariage précoce à Gaza

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21 décembre 2016

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Nahda Shehada, « Les paradoxes du mariage précoce à Gaza », Études rurales, ID : 10.4000/etudesrurales.8136


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À Gaza, 42 % des femmes se marient avant 18 ans. Par ailleurs, cette province, où la moitié de la population a moins de 15 ans, affiche un taux de fertilité parmi les plus élevés au monde. La pratique toujours plus fréquente mais inexpliquée du mariage précoce peut apparaître comme une stratégie permettant d’échapper aux dures conditions de vie sous l’occupation et le soulèvement. Elle peut également être attribuée au fait que ce type de mariage améliore la qualité de vie plus que ne le ferait une formation avancée. Si les filles sont, plus que les garçons, susceptibles de se marier tôt quand elles sont exclues de l’enseignement secondaire, c’est lorsqu’ils travaillent comme manœuvres en Israël que les fils tendent à se marier très jeunes. Cette pratique matrimoniale complexe est ainsi conditionnée par toute une série de variables telles que les circonstances politiques, la résidence, le statut de réfugié, l’accès à l’éducation et au marché du travail. Toutefois, à ces facteurs “ objectifs ” se mêlent les expériences personnelles, les émotions, les métaphores politiques et les prétentions morales, toutes choses que cette contribution tente d’éclaircir sur fond d’intifâda.

Gaza has an impressive early marriage rate as well as one of the world’s highest fertility rates: 42% of women are married by the age of 18 and half the population is under 15. The increasingly frequent and still unexplained practice of early marriage might at first sight appear solely as a strategy for escaping the hardships of life under conditions of occupation and uprising. It can equally proceed from the individual’s realisation that a precocious union brings a better life than further education would. Whereas daughters are more likely to marry young when they are excluded from secondary education, sons tend to do so when they are engaged as workers in Israel. This complex marriage practice is thus conditioned by different variables such as political circumstances, locality, refugee status, educational opportunity and participation in the labour market. Yet, these “objective” elements intertwine with personally knitted experiences, emotions, political metaphors and moral claims, which this presentation proposes to analyse in the context of the present intifâda.

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