21 décembre 2016
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Corinne Beck et al., « L’animal, l’histoire et l’histoire naturelle », Études rurales, ID : 10.4000/etudesrurales.9603
Les sciences humaines et sociales voudraient faire de l’animal un acteur à part entière, tout en évitant le piège de l’anthropomorphisme. Cet article montre que l’animal de l’historien n’est que rarement doté de l’animalité qui lui revient, à savoir ses potentialités et contraintes biologiques. Dans un contexte historiographique privilégiant l’approche culturelle, qui masque en réalité l’absence de prise en compte de la sphère propre à l’animal, notre démarche convoque les sciences naturelles au même titre que l’histoire pour interroger l’animal dans toute son animalité. Nous appuyant sur le cas concret du loup, que nous avons étudié de près, nous constatons que, pour traiter cette question dans toute sa dimension, il faut franchir les seuils disciplinaires et croiser les disciplines pour parvenir à un renouvellement épistémologique, et ce en imbriquant les idées et les concepts relevant tant de la biologie que de l’histoire.