La culture traditionnelle aujourd’hui : un devoir d’inventaire pour penser le politique

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1 octobre 2012

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Hui Qin, « La culture traditionnelle aujourd’hui : un devoir d’inventaire pour penser le politique », Extrême-Orient Extrême-Occident, ID : 10.4000/extremeorient.132


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Résumé Fr En Zh

Après l’avènement de la dynastie des Qin (221-207), le confucianisme a d’abord servi, dans l’histoire chinoise, d’alibi à des politiques dictatoriales d’inspiration légiste ou à la mise en coupe réglée du pays par des intérêts privés. Les véritables idéaux confucéens, par nature anti-légistes, ne purent en réalité s’exprimer qu’à de très rares occasions. Ce fut notamment le cas à la fin de la dynastie des Qing (1644-1912) quand les lettrés qui les incarnaient embrassèrent largement « les études occidentales ». Paradoxalement, et pour un ensemble de raisons complexes, on en vint pourtant à opposer radicalement l’Occident et le confucianisme. En prenant ce dernier pour cible, les grands mouvements politiques ou intellectuels du xxe siècle, tant réformistes que révolutionnaires, ont donc largement manqué ce qui aurait dû être leur cible véritable : un pouvoir centralisé écrasant l’individu. Deux conditions seraient aujourd’hui nécessaires pour qu’un confucianisme authentique puisse offrir des ressources pour sortir du piège dans lequel l’histoire l’a enfermé : il devrait d’une part se rapprocher de l’Occident et de ses valeurs démocratiques ; et, d’autre part, être capable de sortir de sa tour d’ivoire pour proposer au pays des mesures concrètes et applicables.

Starting with the Qin (221-207) dynasty and throughout Chinese political history, Confucianism has been used widely to disguise legalism-inspired dictatorships or manoeuvres by private interests to plunder the country. True Confucian ideals (i.e anti-legalist ones) could only be expressed on rare occasions. One example is the end of the Qing dynasty (1644-1912) when their exponents widely embraced “Western teachings.”  However, due to complex reasons and a series of misunderstandings, Confucianism ended up being systematically opposed to “the West” and came under fierce attack from most of the great political and intellectual movements of the 20th Century. These movements, be they reformist or revolutionary, in fact largely missed what should have been their true target: a centralized power oppressing the individual. Two conditions would be necessary for an authentic Confucianism to emerge today and escape from the traps it fell into in the past. Firstly, it should get closer to the West and its democratic values; Secondly, it should get out of its ivory tower in order to propose concrete and applicable measures.

古儒本是在“周秦之變”的歷史轉折中護“周”(貴族政治)反“秦”(皇權政治)的思想流派,但在“秦制”勝利­,儒家一直受制於“法道互補”的主流意識形態,或是為法家專制獨裁政治裝飾門面,或是給道家犬儒行為提供遮羞布。真正的儒家理想(“反法之儒”)只在罕見的情境下得到過表述,這種理想也正是晚清最早擁抱“西學”的本土資源。但陰差陽錯,­來“西”“儒”變得互相敵視,而二十世紀各大政治運動與思想潮流,無論是提倡改良還是革命的,在將儒家思想及傳統作為首要批判對象之時,其實都錯失了真正應該面對的根本問題:即集權對個體的壓迫。今日儒學若要作為思想資源,促動中國政治走出“法道互補” 的歷史怪圈,就必須選擇西儒會融的道路,踐行民主價值,同時跨出形上思辨的象牙塔,發展為具體切實的制度之學。

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