Rhetoric that Kills, Rhetoric that Heals

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21 novembre 2012

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Résumé En Fr Zh

The political context of a throng of courtiers engaged in keen competition to be heard by a lord whose power was not limited by any institutional mechanism, accounts for the highly risky and often deadly game of political persuasion in the pre-imperial period. In this article I examine how early Chinese speeches of persuasion hover between reason and treason, salvation and suicide. Without seeking to exhaust the wealth and ambiguities of each text drawn on, I aim to identify and evaluate contrasting attitudes, ranging from cognitive optimism to moral pessimism, regarding the capacity of language to convince and influence the listener or improve his behavior.After analyzing in the Han Feizi and in the Intrigues of the Warring States a type of deliberative rhetoric that disregards moral ends, I turn to situations where, for once, rhetoric does not serve the purpose of winning a case, obtaining something specific or defeating an opponent, but seeks to accomplish the highest task of the educated man (shi) : that of changing the ruler, reforming his mind, triggering a process of transformation that may have an impact on the political body at large.

Le contexte politique d’un essaim de courtisans lancés dans une âpre course pour se gagner l’oreille et recueillir la faveur d’un seigneur dont l’autorité ne se voyait bornée par aucun mécanisme institutionnel, rend en partie raison du caractère hasardeux et souvent fatal de la persuasion politique à l’époque des Royaumes Combattants. La dangereuse oscillation de ces discours entre raison et trahison, salut et suicide, fait l’objet du présent article, qui loin de prétendre épuiser les richesses et les ambiguïtés de chacun des textes qu’il évoque, vise avant tout à repérer et évaluer un répertoire d’attitudes distinctes, depuis l’optimisme cognitif jusqu’au pessimisme moral, face à la possibilité du langage de convaincre et d’influencer son interlocuteur.Dans la lancée des conceptions équivoques sur les ressources du langage que l’on trouve dans le Han Feizi ainsi que dans les Stratagèmes des Royaumes Combattants, certains des discours que j’examine dans cette étude ont pour trait distinctif de déployer une rhétorique qui n’ambitionne pas de l’emporter sur un tiers, ou de gagner quelque chose en particulier ; ils s’emploient bien plutôt à réaliser ce qui constitue l’aspiration suprême en Chine de toute personne éduquée : changer le souverain, réformer son esprit, déclencher un processus de transformation retentissant sur tout le corps politique.

先秦時代,大批朝臣明爭暗鬥,皆欲進言天下獨尊的君主,這一政治背景下,出現了高風險乃至冒死的政治勸言。本文檢視了早期中國歷史上徘徊于理智與背叛、拯救與自絕之間的勸說言論,並在不竭盡每個文本的豐富性和歧義性的前提下,理出並評估它們所反映的各種對立姿態,從認識論層次上的樂觀主義 (cognitive optimism)直至倫理學層次上的悲觀主義,進而觀察語言對聽眾的說服力和影響力。在韓非(終於公元前232年)的文字中,作為其絕對控制體系之關鍵的理想化君主形象被設想成一個雖能免受讒言之害、卻又最終淪為純粹修辭形象的不可思議之人。修辭既是韓非的死敵,又是支撐其政治體系的利器,我們該如何理解這種矛盾呢?與韓非對語言的矛盾態度相類似的還有 ,它不僅能被看作一本勸說指導手冊,而且還可以被看作某種向修辭致命能力的敬禮,儘管這一敬禮似乎猶豫不決。這裡,我將要對書中兩位傑出的游說家——蘇代和蘇秦的語言策略進行描述。與一種全然不顧道德後果的修辭法不同(尤其是《戰國策》一書),之後我要提到的修辭既沒有被用在辯駁取勝,也沒有被用來贏得具體的事物,而是為了完成“士”的終極任務,即改變統治者及其想法,開啟一場全面撼動政治團體的變革。

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