9 octobre 2014
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Mathias Vigouroux, « Commerce des livres et diplomatie : la transmission de Chine et de Corée vers le Japon des savoirs médicaux liés à la pratique de l’acuponcture et de la moxibustion (1603-1868) », Extrême-Orient Extrême-Occident, ID : 10.4000/extremeorient.311
Les archives des entrepôts de Nagasaki et la transcription des conversations entre médecins chinois et coréens, d’une part, et médecins japonais, d’autre part, mettent en lumière les différents canaux par lesquels le savoir médical circula depuis la Chine et la Corée vers le Japon à l’époque d’Edo (1603-1868). Les textes jouèrent un rôle plus important que les hommes dans la transmission des savoirs liés à la pratique de l’acuponcture. Les médecins chinois ou coréens qui se rendirent au Japon ne contribuèrent pas directement à la diffusion de l’acuponcture. Peu de questions portent sur le sujet dans leurs entretiens avec les médecins japonais et leurs réponses font surtout apparaître des divergences sur la manière d’interpréter les classiques chinois ou sur l’emploi des aiguilles d’acuponcture. Plusieurs conservations révèlent néanmoins que certains savoir-faire, tels que la prise des pouls ou certaines techniques de poncture, furent transmis oralement plutôt que par les textes.