22 mai 2015
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Damien Morier-Genoud, « Écrire l’histoire vis-à-vis de la guerre : postures historiennes, conceptions et récits de l’histoire sous la République de Chine (1912-1949) », Extrême-Orient Extrême-Occident, ID : 10.4000/extremeorient.377
Dans sa visée générale, cet article se propose d’explorer le travail d’écriture de l’histoire en temps de guerre, ou plutôt la posture que les historiens adoptent vis-à-vis de la guerre, à la fois celle qu’ils étudient a posteriori et celle qu’ils vivent dans le moment du présent. En jetant l’éclairage sur le parcours et l’œuvre de certains historiens de l’ère républicaine en Chine (1912-1949), un moment de l’histoire chinoise dont le conflit sino-japonais (1937-1945) nous rappelle combien il fut violent, nous tentons d’examiner la manière dont la guerre infléchit la pratique historienne et les possibles mises en récit de l’expérience humaine qui lui sont sous-jacentes. Dans un regard inverse, il s’agit aussi de voir comment, dans le déploiement de la guerre, l’histoire peut, à sa manière, être enrôlée comme instrument de mobilisation sociale, comme récit de positionnement individuel et collectif, ou encore comme outil de légitimation de l’action politique dans le présent.