Des princesses dansantes aux sœurs fugueuses. Le pas de côté d’Anne Sexton dans les Transformations

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12 septembre 2023

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Christiane Connan-Pintado, « Des princesses dansantes aux sœurs fugueuses. Le pas de côté d’Anne Sexton dans les Transformations », Féeries, ID : 10.4000/feeries.5305


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Résumé Fr En

Le conte des Grimm, « Les souliers usés à la danse » (KHM 133), a connu une certaine fortune éditoriale et ses atouts décoratifs — multiplication des princesses, voyage dans l’autre monde — ont inspiré l’iconographie. Aujourd’hui, plusieurs reformulations de ce conte dans le champ du livre de jeunesse le placent sous la bannière du féminisme et entérinent ainsi les suggestions d’Anne Sexton reprenant l’histoire des douze princesses séquestrées par leur père. Pour comparer la réécriture à sa source, nous nous attachons à la manière dont l’artiste entoure le noyau dur du conte de cercles concentriques qui dessinent les hantises de son univers personnel. Le poème invite à mettre en écho l’absurdité tragique de deux séries de destins : d’un côté, le groupe des héroïnes du conte, de l’autre, différents personnages marginalisés par la solitude et la déréliction. Ivres de liberté, folles de danse, en quête désespérée d’une autre vie, les charmantes princesses des Grimm se font ici bacchantes, et pourraient témoigner d’un certain empowerment du féminin, quel que soit le prix à payer. Car la « transformation » d’Anne Sexton ne saurait concéder au happy end.

The Grimm’s tale, “The Shoes Worn to the Dance” (KHM 133), has enjoyed a certain editorial fortune, and its decorative assets-multiplying princesses, traveling to the other world-have inspired iconography. Today, several reformulations of this tale in the field of children’s books place it under the banner of feminism and thus endorse Anne Sexton’s suggestions for a retelling of the story of the twelve princesses sequestered by their father. In order to compare the rewriting to its source, we focus on the way the artist surrounds the hard core of the tale with concentric circles that draw the hauntings of his personal universe. The poem invites to put in echo the tragic absurdity of two series of fates: on one side, the group of the heroines of the tale, on the other, various characters marginalized by loneliness and dereliction. Drunk with freedom, crazy about dancing, desperately seeking another life, the charming Grimm princesses become bacchants here, and could testify to a certain empowerment of the feminine, whatever the price to pay. For Anne Sexton’s “transformation” cannot concede to a happy ending.

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