29 mars 2007
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1957-7753
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1766-2842
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
Jean Mainil, « « Mes amies les Fées » », Féeries, ID : 10.4000/feeries.68
« “Mes amies les Fées” » traite d’un des premiers recueils de contes de fées littéraires en langue française, Les Œuvres meslées (1695) de Marie-Jeanne Lhéritier qui paraîtront l’année suivante sous un nouveau titre, Les Bigarrures ingénieuses. Plus précisément, cet essai analyse comment dans ces « bigarrures » Lhéritier propose à la fois une réponse théorique à la Querelle des Anciens et des Modernes et une nouvelle pratique narrative. Le style de Lhéritier a souvent été qualifié de long et précisément « bigarré ». Cet essai montre comment Lhéritier en fait propose une nouvelle pratique du conte à la fois moderniste et en faveur des auteurs féminins et des lectrices tant décriées à la suite des comédies de Molière et de la Satire X de Boileau. En comparant un conte précis avec d’autres contes littéraires du même conte-type, et en situant ce conte dans le contexte théorique du recueil, cet article met en évidence l’originalité et la position moderniste d’une conteuse trop souvent réduite à n’être qu’un auteur « précieux », et donc mineur.