15 septembre 2010
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Hall Bjørnstad et al., « Le conte, les savoirs », Féeries, ID : 10.4000/feeries.692
Le dossier central de cette livraison consiste à interroger une interaction fructueuse jusqu'ici guère étudiée, entre la sphère du nouvel esprit scientifique à la charnière des XVIIe-XVIIIe siècles et celle du conte merveilleux en plein développement à cette époque. Des contes de fées de Mme d'Aulnoy aux contes orientaux de Gueullette, toute une série d'œuvres sont travaillées du point de vue de leur rapport à des disciplines comme L'Histoire, l'économie, la science politique, les sciences occultes, la cosmologie newtonienne, etc. Se dégage une double problématique de conjonction et de disjonction, reflétant la transformation du statut de la littérature par la mutation épistémologique en cours, et la réévaluation correspondante de la fonction de l'imagination et de ses rapports avec la raison. Qu'il s'agisse de la réfraction des savoirs dans les contes ou de ce que ceux-ci leur empruntent pour renouveler leur matière, cette interaction peut s'étudier en termes d'hybridation, de construction de dispositifs, ou encore d'expérimentation modélisante. Un merveilleux « refondé » comme exploration de mondes possibles s'invente ici au temps des « Modernes », en dialogue avec une idée neuve de la vérité comme construction en devenir.