15 septembre 2010
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Hall Bjørnstad, « Le savoir d’un conte moins conte que les autres », Féeries, ID : 10.4000/feeries.711
Retraçant allégoriquement les grandes étapes du règne de Louis XIV comme étant structurées selon les caprices et les défis lancés au prince par la princesse Belle-Gloire, « Sans Parangon » (Contes moins contes que les autres, 1698) de Jean de Préchac navigue entre deux écueils : d’une part, le risque de devenir trop conte, en rabaissant par là la noblesse et la vérité des exploits du héros loué, d’autre, le risque de devenir trop vrai, en suggérant que les exploits royaux sont dépourvus de tout fondement rationnel. Le présent article est fondé sur l’intuition que les deux risques évoqués ci-dessus le sont exactement dans la mesure où ils exposent un savoir potentiellement dangereux sur les limites de la logique qui sous-tend l’absolutisme. Il s’agit de poursuivre cette logique absolutiste, et l’excès qui s’y inscrit sous le nom de « gloire », principalement à travers une lecture du conte de Préchac, mais non sans insister sur son omniprésence hors le texte.