18 décembre 2013
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Daphne M. Hoogenboezem, « Du salon littéraire à la chambre d’enfant. Réécritures des contes de fées français aux Pays-Bas », Féeries, ID : 10.4000/feeries.799
Malgré les multiples références à l’enfance qui y sont faites, les premières éditions des contes de fées de Charles Perrault et de Marie-Catherine d’Aulnoy visaient avant tout un public adulte et lettré. Il en est de même des contrefaçons publiés aux Pays-Bas dès la fin du xviie siècle. Or à partir des années 1730 paraissent les premières traductions hollandaises des contes de Madame d’Aulnoy. Celles de Perrault suivront en 1754. Les deux éditions, à visée pédagogique, s’adressent explicitement à un public jeune. Les contes de Perrault sont aussitôt intégrés dans le domaine naissant de la littérature de jeunesse. Il faut attendre la fin du xixe siècle pour que paraisse une nouvelle traduction du recueil de Madame d’Aulnoy. Sous le pseudonyme d’Agatha, Reinoudina de Goeje, féministe notoire et auteur de nombreux livres pour enfants, s’empare du recueil de la salonnière. La réception des contes de fées français aux Pays-Bas est donc l’objet de cette étude qui analyse deux traductions hollandaises des contes de Madame d’Aulnoy, souvent considérés comme proto-féministe par la critique américaine.