Au rendez-vous allemand (2)

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15 décembre 2010

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Flaubert

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Agnès Bouvier, « Au rendez-vous allemand (2) », Flaubert, ID : 10.4000/flaubert.1229


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La parution en 1857 des Études d’histoire religieuse d’Ernest Renan marque l’entrée en France des conceptions allemandes du mythe appliquées à l’histoire des textes sacrés. Or, cette date est aussi celle de la rencontre intellectuelle entre Renan et Flaubert, rencontre qui se matérialisera deux ans plus tard : au moment où Flaubert entreprend Salammbô, il accède aux travaux philologiques de la « nouvelle école » représentée en France par Renan. La supériorité de l’école allemande tient essentiellement selon Renan à sa capacité de penser le mythe comme un tout « indivis » irréductible à toute interprétation univoque : en dépit de certaines outrances des « rationalistes » et des « mythologues », dont il distingue nettement les deux types d’approche, Renan envisage l’exégèse allemande comme un progrès dont il montre les étapes et qu’il se propose d’achever en développant ce qu’il appelle une critique « sympathique ». Davantage qu’une méthode, il définit une posture critique d’adhésion à l’objet que Flaubert pourra mettre en oeuvre dans son roman.

The publication in 1857 of Ernest Renan’s Études d’histoire religieuse signals the introduction in France of German ideas about myths applied to the history of religious texts. Now this date is also that of the intellectual encounter between Renan and Flaubert. Their actual meeting came about two years later. Indeed, while Flaubert was starting Salammbô, he discovered the philological studies of the “New School” represented in France by Renan. According to Renan the superiority of the German School was due to its capacity to comprehend the myth as an undivided whole irreducible to a univocal interpretation. Thus, despite the excesses of the “rationalists” and “mythologs”, whose methods he clearly distinguished, Renan considered the German exegesis a progress. He outlined its stages which he sought to complete by developing what he called a “sympathetic” approach. Rather than a method, Renan defined a critical position of to adherence to the object, an approach which Flaubert applied to his novel.

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