22 octobre 2014
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Arden Reed, « Les taches de Flaubert », Flaubert, ID : 10.4000/flaubert.2289
Dans cet article j’imagine Flaubert en peintre et parallèlement Manet en romancier. Ces deux artistes sont liés et diffèrent par leur rapport à la tache, entendu conjointement comme mot et comme image. Flaubert est un écrivain remarquablement visuel. « Faire tableau » c’est l’injonction qu’il se donnait quotidiennement, mais ces tableaux sont difficilement lisibles.Ce qu’il fait en réalité c’est tacher le miroir du réalisme pour produire la fiction moderne. Cet article suit la trace de la tache comme mot juste et comme image déformante à travers Un Coeur simple et La Légende de Saint Julien. Je me focalise sur le moment où Félicité tente de déchiffrer « une tache noire imperceptible » sur la carte de Cuba. Plus tard la tache laissera sa trace sur les chefs d’œuvre du XXe siècle comme La Nausée de Sartre et les « drip paintings » de Pollock.