Les ouvriers espagnols dans le mouvement social bas-pyrénéen, 1890-1914

Résumé Fr En Es

Les mouvements de population et les échanges au niveau de la frontière entre la France et l’Espagne sont très anciens. Ils changent en partie de nature à la fin du XIX ͤ siècle avec une immigration économique venant du sud. De nombreux travailleurs viennent trouver du travail comme ouvriers et s’arrêtent dans les Basses-Pyrénées. Or, cet appel de main-d’œuvre étrangère ne va pas sans poser problème au sein de mondes ouvriers en construction. Les réactions ambivalentes des organisations ouvrières locales le confirment. Pourtant, la xénophobie semble contenue et on assiste indéniablement à une intégration, certes partielle, de ces ouvriers étrangers qui participent à la formation du mouvement social local.

Population movements and trade on the border between France and Spain have existed for a very long time. Their nature partly changed in the late 19th century with economic immigration coming from the south. Many people came to find work as labourers and stopped in the Basses-Pyrénées. However, this call for foreign labour was not without problem in the workers’ world in construction. The ambivalent reactions of the local workers’ organizations confirm this. Nevertheless, xenophobia seems to have been contained and there was undeniably a partial integration of these foreign workers who participated in the formation of the local social movement.

Los movimientos de población y los intercambios en la frontera entre Francia y España son muy antiguos. Cambiaron en parte de naturaleza a finales del siglo XIX con una inmigración económica procedente del Sur. Muchos trabajadores vinieron a buscar trabajo como obreros y se detuvieron en el departamento de las Basses-Pyrénées. Sin embargo, esta demanda de fuerza de trabajo extranjera no dejó de plantear problemas en el seno de los mundos obreros en construcción, como lo confirman las reacciones ambivalentes de las organizaciones obreras locales. No obstante, parece que se contuvo la xenofobia y se puede constatar una integración indudable, aunque parcial, de estos obreros foráneos que participaron en la formación del movimiento social local.