L’université de Strasbourg de 1919 à 1939 : s’ouvrir à l’international mais ignorer l’Allemagne

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Au lendemain de la victoire de 1918, le rayonnement international fut d’emblée un objectif majeur de la réouverture de l’université française de Strasbourg. Toutes les facultés y participèrent, avec des modalités diverses. Tous les pays furent visés, sauf l’Allemagne, qui fut maintenue au ban durant toute l’entre-deux-guerres. Les étudiants étrangers vinrent nombreux d’Europe centrale et du Moyen-Orient. Les professeurs organisèrent des échanges bien au-delà des pays francophones, participèrent à des colloques et publièrent des articles dans des revues étrangères jusqu’à l’évacuation de l’université de Strasbourg à Clermont-Ferrand, en septembre 1939, qui précéda l’annexion de fait de l’Alsace-Lorraine par le Troisième Reich en juin 1940.

Following the victory of 1918, the reopening of the French university of Strasbourg set international reputation as one of its main objectives. All the faculties participated in this aim, in different ways. Contacts were sought with all the countries except Germany, which was systematically banished until WW II. Foreign students came from Central Europe and Middle East countries. Professors organised exchanges even with non French speaking universities, attended symposia and published articles in foreign reviews up to September 1939, when the University of Strasbourg had to move to Clermont-Ferrand. The de facto annexion of Alsace-Lorraine by the Third Reich followed in June 1940.