Comment usait-on du vrai et du faux dans les appellations des articles de Paris ? Le cas des bijoux en jais et des peignes du Pays d’Olmes

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31 octobre 2020

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Bruno Evans, « Comment usait-on du vrai et du faux dans les appellations des articles de Paris ? Le cas des bijoux en jais et des peignes du Pays d’Olmes », Les Cahiers de Framespa, ID : 10.4000/framespa.9892


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Beaucoup d’« articles de Paris » n’avaient de Paris que le nom : tel était le cas d’une partie de la bijouterie en jais et des peignes, fabriqués en Pays d’Olmes, à 800 kilomètres au sud de la capitale. Nul acheteur ne pouvait avoir d’assurance ni quant à l’origine parisienne de ces articles, ni quant à leur authenticité. En effet, pour les hommes du temps, la qualité des produits ne se définissait pas tant par la véracité d’une matière première que par ses qualités. Dès le xviiie siècle, les bijoux en jais ont fait l’objet d’imitations si dures à distinguer que le verre noir s’appelle désormais jais français. En raison de la raréfaction du buis, les fabricants ont aussi usé d’imitation en peignant du bois. Puis, pour rehausser la gamme de leurs produits, ils qualifièrent d’Irlande et de buffle les cornes blanches et noires venues d’Amérique latine tout en estampillant « Paris » bon nombre de leurs peignes. Finalement, l’image du territoire a probablement pâti de ses stratégies du du faux.

Many “articles de Paris” had only the name of Paris; this was the case of part of the jet jewellery and combs made in “pays d’Olmes”, 800 kilometres south of the capital. No buyer could have any guarantee either of the Paris origin of these articles or of their authenticity. Indeed, for people of the period, the quality of the products was not defined so much by the genuineness of raw material as by its quality. Since the 18th century, there have been imitations of jet jewellery so hard to distinguish that black glass is now called French jet. Due to the scarcity of boxwood, manufacturers have also produced imitations by painting wood. Then, to move their products upmarket, they designated as Ireland and buffalo the white and black horns coming from Latin America while stamping many of their combs as “Paris”. Finally, the image of the territory probably suffered from its strategies of use of the fake.

Muchos de los “artículos de París”, de París sólo tenían el nombre : tal era el caso de una parte de la joyería de azabache y de los peines fabricados en el Pays d’Olmes, unos 800 kilómetros al sur de la capital. Ningún comprador podía estar seguro ni del origen parisino ni tampoco de la autenticidad de esos artículos. En efecto, en esta época, la calidad de los productos no se definía tanto por la veracidad de una materia prima sino por sus cualidades. Desde el siglo XVIII, las joyas de azabache fueron objeto de imitaciones tan difíciles de distinguir que al vidrio negro ahora lo llaman azabache francés. Debido a la escasez de boj, también hicieron los fabricantes imitaciones de madera pintada. Luego, para mejorar la gama de sus productos, calificaron como “de Irlanda” y “de búfalo” a los cuernos blancos y negros que procedían de América Latina y estampillaron como “de París” a muchos de sus peines. A fin de cuentas, se puede considerar que tales estrategias de falsificación afectaron a la imagen del territorio.

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