27 mai 2021
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Gian Franco Gianotti, « Encolpio e Ascilto, all’ombra di Epimeteo. Nota a Petronio, Satyricon, 7, 4 », Gaia, ID : 10.4000/gaia.2094
Dans Satyricon, 7, 4 ss., Encolpe et Ascylte comprennent tardivement qu’ils se trouvent dans un lupanar. Ce qui se passe sur la scène préfigure un motif récurrent dans le texte de Pétrone, à savoir l’inaptitude des scholastici à saisir rapidement le monde réel qui les entoure. Dans cette contribution, nous nous proposons de rechercher les antécédents des mots d’Encolpe (tarde, immo sero intellexi). De son côté, Épiméthée, le jumeau maladroit de Prométhée, est l’éponyme mythique de ceux qui comprennent en retard ; les situations et le lexique trouvent dans l’épique homérique et plus encore dans la tradition théâtrale de nombreux exemples de héros qui sont marquées par une compréhension tardive ou insuffisante. La tournure ἄρτι μανθάνω et d’autres expressions grecques équivalentes sont reçues dans le lexique latin et sont traduites par des variantes de sero intellegere. La reprise dans le passage de Pétrone témoigne une fois de plus de la culture de l’auteur et de sa capacité à tirer profit des citations et des allusions littéraires.