4 décembre 2018
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Sonia Antonelli et al., « L’agglomération de Bliesbruck (Moselle) durant l’Antiquité tardive : entre ruptures et continuités », Gallia, ID : 10.4000/gallia.2428
Cet article rend compte des évolutions durant l’Antiquité tardive de Bliesbruck, petite ville de la cité des Médiomatriques. Malgré les vicissitudes des années 260-280 apr. J.-C., elle est occupée sans rupture. La structure urbaine est ainsi globalement conservée jusqu’après le milieu du ive s., même si le centre public a perdu partiellement sa fonction et que l’un des quartiers n’est plus occupé. Des transformations marquées surviennent au cours du troisième quart du ive s. L’agglomération se resserre alors à sa partie centrale, dominée par le complexe des thermes publics. Des bâtiments sont abandonnés, d’autres transformés par de nouvelles constructions sur poteaux de bois ou utilisant des matériaux de réemploi. Leur utilisation, qui se poursuit jusqu’au milieu du ve s., se caractérise par une forte activité artisanale, en particulier le travail des alliages cuivreux à partir de métal de récupération, la diffusion importante de céramique d’Argonne et de l’Eifel ainsi que la circulation de nombreuses monnaies, dont une proportion remarquable de l’extrême fin du ive et du ve s. La découverte d’objets de parure et de militaria, dont certains présentent des caractères « germaniques » ou « orientaux », pose également la question d’une présence militaire et montre que l’agglomération est intégrée dans les réseaux commerciaux à longue distance et insérée dans le monde culturel germano-danubien de la fin de l’Antiquité.