Entre volonté éducative et impératifs économiques

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13 décembre 2023

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Camus‑Le Pape Malo et al., « Entre volonté éducative et impératifs économiques », Géographie et cultures, ID : 10.4000/gc.20071


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La classe de mer est un dispositif pédagogique visant à amener des écoliers sur le bord de mer, au contact direct du milieu, hébergé dans un centre sur un temps prolongé, les coupant ainsi du domicile familial. Les enjeux éducatifs y sont mul­tiples : apprentissages par l’observation et la pratique, découverte d’un nouvel envi­ronnement, expérience de la vie collective… À l’origine, au milieu des années 1960, la classe de mer est une initiative locale dans le Finistère, portée par un instituteur militant, avant de s’étendre au département et plus largement à la France. Progres­sive­ment, les classes de mer ont dû s’adapter à une réglementation de plus en plus contraignante, qui tend à réduire la durée des séjours, ainsi qu’à des impératifs marchands pour financer les salaires et les infrastructures qui rendent leur existence possible. L’article entend alors interroger les manières dont les acteurs composent avec ces transformations et, en particulier, avec la nécessité de commercialiser leur dispositif éducatif. Les centres d’hébergement de classes de mer, aux statuts et organisations variées, ont en effet diversifié leur offre (en se tournant notamment vers le tourisme) sans pour autant endiguer la précarité de ses personnels ni assurer la pérennité des établissements. Finalement, la fragilité de ces centres souligne la difficile reconnaissance de ces initiatives pédagogiques en dehors de l’espace régio­nal et le fait que celles-ci ne reposent que sur le dévouement de quelques acteurs (enseignants, animateurs, élus locaux…).

The seaside class is a pedagogical project aiming to put schoolchildren in direct contact with the seaside environment, and to give them a first experience of a school trip, far from the family home. The educational stakes are as follows: learning through observation and practice, discovery of a new environment, experience of col­lective life... Originally, in the mid-1960s, the seaside class was a local initiative set in Finistère, led by a left-wing teacher. It then spread to the whole region and more widely to other French coasts. Gradually, seaside classes had to adapt to increasingly restrictive regulations, which tended to reduce the length of stays, as well as to com­mercial imperatives to finance the salaries and infrastructures that made their exist­ence possible. What are the stages of this market adaptation of the pedagogical project; what are the consequences of these transformations and how do profession­als perceive this inevitable commercialization? The accommodation and nautical cen­ters for seaside classes had to diversify their offer (by turning to tourism in particular) without, however, reducing the social vulnerability of the workers, nor ensuring the sustainability of the establishments. Finally, the economical fragility of these centers underlines the difficult recognition of these educational initiatives outside the region, and the fact that they rely only on the dedication of a few actors (teachers, anima­tors, local elected officials...).

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