Des femmes allemandes au service de la guerre : participations actives aux politiques raciales nationales-socialistes, à la déportation et au génocide (1939-1945)

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30 septembre 2015

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Elissa Mailänder, « Des femmes allemandes au service de la guerre : participations actives aux politiques raciales nationales-socialistes, à la déportation et au génocide (1939-1945) », Genre & histoire, ID : 10.4000/genrehistoire.2202


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Le national-socialisme en tant que mouvement et mode d’exercice du pouvoir a généré une nouvelle organisation des rapports entre les sexes qui se comprend uniquement si l’on fait appel aux catégories de « race » et de « classe ». Le contexte de la guerre, ainsi que la politique raciale et la politique de colonisation nationale-socialiste sont des données d’une importance primordiale, qui ont modifié radicalement, dans la Pologne occupée (Gouvernement général), les relations entre les sexes. Dans la politique agressive de conquête et de persécution du régime, le rôle social des femmes « aryennes » était important du fait de leur soutien actif et du grand pouvoir d’action dont elles disposaient. L’article est construit autour de la présentation de trois ouvrages de recherche récents. Elizabeth Harvey, dans son étude ‹ Der Osten braucht dich! › [‹ L’Est a besoin de toi ! ›] publiée en anglais en 2005, examine la façon dont les femmes se sont engagées dans la politique nationale-socialiste de colonisation. Franka Maubach a présenté, en 2009, l’étude Die Stellung halten [Tenir la position] portant sur le corps auxiliaire de la Wehrmacht. La même année a été publié le travail d’Elissa Mailänder sur la violence des surveillantes des camps de concentration dans la Pologne occupée [Gewalt im Dienstalltag]. Même si les fonctions de commandement sont restées en majeure partie entre les mains des hommes et que les femmes ont occupé des positions subalternes, les femmes allemandes – comme le démontrent ces trois études – se trouvaient dotées, dans des postes et à des niveaux les plus divers, de pouvoirs d’action et de définition considérables (Heinrich Popitz). Dans le contexte de la politique de domination nationale-socialiste, la violence représentait pour les femmes une possibilité d’action tout à fait concrète qui a été utilisée de multiples manières. Prenant pour exemple les trois groupes d’actrices évoqués, cette contribution propose premièrement d’analyser les univers de vie et d’expériences de ces femmes avant leur engagement dans la guerre. En second lieu, l’article examinera les comportements et les espaces d’action concrets de femmes travaillant dans les territoires occupés de l’Est, afin de déterminer dans la troisième partie la responsabilité individuelle des femmes dans l’occupation, la persécution et les assassinats nazis. Il s’avère que le « genre » en tant que catégorie d’analyse des rapports de pouvoir sociaux et politiques permet d’éclairer les actes de violence de ces actrices, nées entre 1918 et 1928.

National Socialism as a movement and mode of exercising power generated a new set of relationships between the sexes that can only be understood by using categories of race and class. The context of the war and National Socialist policies of race and colonization are elements of primordial importance, which radically modified the relationship between the sexes in occupied Poland (General Government). In the regime’s aggressive policies of conquest and persecution, the social role of “Aryan” women was important, because of their active support for the regime and the great power of action at their disposal. This article is shaped around the discussion of three recent works of research: Elizabeth Harvey, in her study Women and the Nazi East. Agents and Witnesses of Germanization, published in English in 2003, examines the way that women participated in the National Socialist policy of colonization. In 2009, Franka Maubach published Hold the Line [German: Die Stellung halten] examining the female corps of the Wehrmacht. The same year, Elissa Mailänder published her work on the violence of female concentration camp guards in occupied Poland [German: Gewalt im Dienstalltag]. Although the commanding roles largely remained in the hands of men, with women occupying subaltern positions, all three studies demonstrate that German women in the most diverse stations and levels found themselves endowed with considerable power to act and to give orders (Heinrich Popitz). In the context of National Socialist domination, violence represented for women an entirely concrete mode of action that was used in multiple ways. Taking as an example the three groups of women studied, this contribution first proposes to analyze the lives and experiences of women before their engagement in the war; secondly, the article examines the behavior and concrete spaces of action of women working in the occupied territories of the East, in order to determine in the third section the individual responsibility of women in the Nazi occupation, persecutions and murders. Using “gender” as a category to analyze social and political power allows us to shed light on the violent acts of these women, all born between 1918 and 1928.

Der Nationalsozialismus brachte als Bewegung und als Herrschaftspraxis eine Restrukturierung der Geschlechterverhältnisse mit sich, deren Bedeutung sich erst durch die Bezüge auf die Kategorie Rasse und Klasse ganz erschließt. Wichtig ist der Kontext des Krieges sowie der nationalsozialistischen Rassen- bzw. Kolonisierungspolitik, die im besetzten Polen (Generalgouvernement) die Geschlechterbeziehungen drastisch veränderten. „Arischen“ Frauen kam bei der aggressiven Eroberungs- und Verfolgungspolitik des Regimes eine politisch tragende und handlungsmächtige gesellschaftliche Rolle zu. Der Artikel basiert auf drei Forschungen zur Geschlechtergeschichte des Nationalsozialismus: In ihrer Studie „Der Osten braucht dich!“ untersuchte Elizabeth Harvey 2005 (englische Erstveröffentlichung), wie Frauen sich in der nationalsozialistischen Siedlungspolitik engagierten. Franka Maubach hat 2009 mit „Die Stellung halten“ eine Untersuchung zum weiblichen Korps der Wehrmacht vorgelegt. Im gleichen Jahr publizierte Elissa Mailänder ihre Arbeit zur Gewalttätigkeit der KZ-Aufseherinnen im besetzten Polen. Auch wenn die Befehlsfunktionen zum überwiegenden Großteil männlich blieben und Frauen in subalternen Positionen arbeiteten, finden sich, wie die drei einschlägigen Studien belegen, Frauen auf unterschiedlichsten Funktionsebenen mit erheblicher Definitions- und Aktionsmacht (Heinrich Popitz) ausgestattet. Gewalt ist im Kontext der nationalsozialistischen Herrschaftspolitik für Frauen eine ganz konkrete Handlungsoption, die vielfältig genutzt wurde. Am Beispiel der oben genannten drei Akteurinnengruppen will dieser Beitrag erstens die Lebens- und Erfahrungswelten von Frauen vor ihrem Kriegseinsatz in den Blick nehmen, zweitens ihre konkreten Verhaltensmuster und Handlungsräume im besetzten Osten untersuchen, um schließlich ihre individuelle Verantwortung an der nationalsozialistischen Besatzung, Verfolgung und Tötung auszuloten. Wie sich zeigt, hilft „Geschlecht“ als relationale Analysekategorie gesellschaftlicher und politischer Machtverhältnisse die Gewalthandlungen dieser zwischen 1918 und 1928 geborenen Akteurinnen vor Ort zu deuten.

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