Gender and Sexuality in early 19th-century Tunisia: a Decolonial Reading of Aḥmad b. al-Qāḍī al-Timbuktāwī’s naṣīḥa on the sub-Saharan diaspora

Fiche du document

Date

1 décembre 2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2102-5886

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Itzea Goikolea-Amiano, « Gender and Sexuality in early 19th-century Tunisia: a Decolonial Reading of Aḥmad b. al-Qāḍī al-Timbuktāwī’s naṣīḥa on the sub-Saharan diaspora », Genre & histoire, ID : 10.4000/genrehistoire.4983


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article examine les stratégies de genre et les stratégies sexuelles dans la Tunisie du début du xixe siècle, en particulier les rituels de guérison pratiqués par les populations de la diaspora sub-saharienne et les tentatives des érudits et religieux musulmans pour les discipliner. Il s’appuiera sur une analyse approfondie de la naṣīḥa de 1808 écrite par le clerc d’Afrique de l’Ouest Aḥmad b. al-Qāḍī al-Timbuktāwī, dans laquelle il est demandé aux gouvernants tunisiens de bannir les pratiques religieuses des populations sub-sahariennes – essentiellement des esclaves –jugées non islamiques. En plus d’analyser de près la naṣīḥa, je la contextualise et la compare avec d’autres textes, littéraires ou non, de manière à « dévoiler » non seulement le discours de al-Timbuktāwī, mais aussi l’histoire des populations sub-sahariennes asservies et, plus largement, l’histoire sociale, culturelle et politique de la Tunisie du début du xixe siècle. Je soutiens en effet que la demande de al-Timbuktāwī de bannir certains rituels était justifiée par des motifs religieux, mais qu’elle avait aussi pour but d’empêcher l’autorité et l’intimité sexuelle que ces rituels étaient censés favoriser, et je me demande dans quelle mesure ces pratiques liées au genre et au sexe étaient (ou n’étaient pas) perçues comme troublant l’ordre social et sexuel dans les familles tunisiennes.

This article examines the gender and sexuality politics in early nineteenth-century Tunisia, with particular reference to the healing rituals performed by the diasporic sub-Saharans and the attempts at disciplining them by Muslim religious scholars. It does so through an in-depth analysis of a 1808 naṣīḥa penned by the West African scholar Aḥmad b. al-Qāḍī al-Timbuktāwī, where the Tunisian rulers are urged to ban the religious practices of the sub-Saharan populations—mainly slaves—which are deemed un-Islamic. In addition to close-reading the naṣīḥa, I contextualise and compare it with other texts and literature to ‘unveil’ not only al-Timbuktāwī’s discourse but also the history of enslaved sub-Saharans and the larger social, cultural and political history of early nineteenth-century Tunisia. I argue that al-Timbuktāwī’s request to ban the rituals was religiously motivated, but it also aimed at preventing the leadership and sexual intimacy which the rituals allegedly promoted, and I investigate whether such gender and sexual practices were perceived as disrupting the domestic Tunisian social and sexual order (or not).

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en