Les conditions géologiques et les traces de la bataille de Verdun

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10 juin 2021

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Jean-Claude Porchier et al., « Les conditions géologiques et les traces de la bataille de Verdun », Revue de géographie historique, ID : 10.4000/geohist.578


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Au cœur du relief de côtes de la Lorraine sédimentaire, Verdun bénéficiait de solides défenses naturelles qui la protégeaient des attaques depuis l’est et le nord. À l’est, elle était protégée par la dépression marécageuse de la Woëvre, impropre aux manœuvres militaires, et par le front de la côte de Meuse. Au nord, la voie était barrée par des côtes et ravins SW-NW, découpant le plateau des Hauts de Meuse.  La vallée de la Meuse, surimposée au relief avec ses méandres encaissés et son lit marécageux, a fait obstacle à la coordination des attaques allemandes sur les deux rives. L’impact de la bataille de Verdun sur le paysage se traduit moins par ce qu’on voit que parce qu’on ne voit plus. L’alternance d’attaques et de contre-attaques n’a pas permis l’installation d’ouvrages de terrain pérennes et la conservation des tranchées, et le reboisement de l’après-guerre a fait oublier qu’à la place de la forêt actuelle, il y avait un terroir agricole et forestier de type openfield, qui a perdu près de 100 000 ha de terres labourable devenues incultivables. Les traces de la guerre se voient aussi dans la reconstruction des villages et des fermes entreprise dans les années 20. Enfin, la « bombturbation » et l’apparition de nouvelles espèces dans les espaces laissés à la nature témoignent également de l’impact de la bataille.

In the heart of the cuesta landscape of the sedimentary Lorraine, Verdun benefited from strong natural defences that protected the place from attacks from the east and the north. On the east side, it was protected by the marshy depression of the Woëvre, which was unsuitable for the movements of troops, and by the east-facing escarpment of the Meuse cuesta. On the north side, SW-NW ridges and ravines dissecting the plateau of the Hauts de Meuse were obstacles on the way of the German forces. The valley of the Meuse, overimposed on the plateau with its steep meanders and marshy bed, separated the two wings of the attacking armiesand prevented their efficient co-operation.The impact of the battle on the landscape is less reflected in what can be seen than in what cannot be seen any longer. Continuous attacks and counter-attacks did not allow the building of perennial defences and the conservation of trenches, and post-war reforestation made forget that where there is now a forest, there was an open-field system, which lost nearly 100,000 ha of arable land that had become uncultivable. The traces of war can also be seen in the reconstruction of villages and farms undertaken in the 1920s. Finally, the “bombturbation” and the emergence of new species in the spaces left to nature are also evidence of the impact of the battle.

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