19 mars 2019
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Yuji Kawaguchi, « Réflexion géolinguistique sur le mot sel », Géolinguistique, ID : 10.4000/geolinguistique.355
Autour du mot sel, notre argument s’est focalisé sur la consonne /-l/ finale dont la chute est attestée dès la fin du xiiie siècle. Le maintien de la consonne finale était la norme chez les poètes depuis le Moyen Âge, alors que sa suppression traduisit une prononciation populaire comme l’indiquent clairement les témoignages des grammairiens. Pendant plusieurs siècles, l’absence de /-l/ a coexisté avec /-l/ prononcée. Depuis le xixe siècle, sous la pression croissante de la capitale, la forme sel va envahir au moins la France du Nord, et la forme sé ne pourra survivre que dans les régions qui demeurent à l’abri des vagues de standardisation du français.