Struwwelpeter et Anti-Struwwelpeter . La bande dessinée au service des idéologies

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2 janvier 2012

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Marie-Hélène Quéval, « Struwwelpeter et Anti-Struwwelpeter . La bande dessinée au service des idéologies », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1124


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Résumé De Fr En

Nach dem Zweiten Weltkrieg bekannten sich viele Intellektuelle zur kollektiven Verantwortung des deutschen Volkes. Zuerst wurde diese Frage nach einer kollektiven Schuld als eine moralische Forderung verstanden, aber bald verließ man die theologisch-moralische Ebene, um nach den Ursachen des Nationalsozialismus zu suchen. Die Studentenbewegung Ende der 1960er Jahre meinte in den autoritären Strukturen von Familie und Gesellschaft den Urgrund eines solchen Debakels aller humanistischen Werte zu finden. Dazu gehörte die Kritik an den auf Angst und Zwang gründenden Erziehungsmethoden der Vergangenheit und an der Jugendliteratur, die die Werte des Gehorsams und der blinden Autoritätshörigkeit vermittelte. Hierzu ist die Neufassung von Heinrich Hoffmanns (1809-1894) Struwwelpeter durch Friedrich K. Waechter (1937-2005) zu rechnen. Friedrich K. Waechter (1937-2005), der Karikaturist der linken Zeitschriften Pardon und Twen,lieferte eine neue Interpretation des Struwwelpeter und verfasste eine antiautoritäre Version des Jugendklassikers : DerAnti-Struwwelpeter. Mit der Berliner Kommune I (1967-1969) kritisierte er die familiären und gesellschaftlichen Strukturen, weil sie die Kreativität und die gesunde Entwicklung eines freien und selbstbewussten Bürgers verhindern würden.Ein Vergleich zwischen beiden Werken deckt den Mentalitätswandel und die grundverschiedene Haltung zu Kindheit und Jugend zwischen dem 19. und dem Ende des 20. Jahrhunderts auf.

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, une crise de la conscience déchire l’Allemagne, entraînant une transformation profonde des mentalités. Après une première phase où la réflexion morale condamne en bloc la nation allemande grâce au concept chrétien de « culpabilité collective » (Kollektivschuld), les intellectuels s’interrogent sur les causes profondes d’une telle débâcle de toutes les valeurs humanistes au cours du national-socialisme. Ecrivains, sociologues, psychologues, pédagogues et philosophes donnent chacun un éclairage divers permettant de comprendre et de traiter le mal à la racine. À la fin des années 1960, la révolte des étudiants aboutit au mouvement de libération connu sous l’étiquette simplificatrice de 1968 ; la jeunesse fustige les structures autoritaires de la société allemande et de sa plus petite cellule : la famille. Tous adhèrent au cri de rage lancé par André Gide dans les Nourritures terrestres : « Familles, je vous hais ! » La réécriture du Struwwelpeter de Heinrich Hoffmann (1809-1894) par Friedrich K. Waechter (1937-2005) se situe dans ce contexte. Le livre qui a connu un succès incontesté jusqu’à aujourd’hui, devient la cible des attaques de la génération libertaire des années 1970. Friedrich K. Waechter (1937-2005), dessinateur et caricaturiste des revues gauchistes Pardon et Twen enréécrit une nouvelle version anti-autoritaire : Der Anti-Struwwelpeter. Proche de la Kommune I (1967-1969), il partage son mépris des structures familiales et sociales accusées de brider l’imagination et la créativité naturelles à l’homme. Une comparaison des deux œuvres fait apparaître le renversement des valeurs qui a eu lieu dans la deuxième moitié du xxe siècle en Allemagne, le principe d’autorité étant remplacé par les droits de l’imagination créatrice.

After the Second World War, Germany was gripped by a crisis of conscience which produced a profound and widespread shift in thinking. After a first period of moral reflection which led to outright condemnation of the whole German nation, under the Christian notion of « collective blame » (Kollektivschuld), intellectuals set out to question the underlying causes of the collapse of all human values under National Socialism. Writers, sociologists, psychologists, academics and philosophers all cast different light on ways of understanding and uprooting the problem. In the late 1960s, student unrest gave birth to the libertarian movement reductively labelled « 1968 ». Young people attacked the authoritarian structures of German society and of its core unit, the family. They subscribed to André Gide’s angry outburst in Les Nourritures terrestres, « Familles, je vous hais ! » : « Families, I hate you ! ». The rewriting of Heinrich Hoffmann’s (1809-1894) Struwwelpeter by Friedrich K. Waechter (1937-2005) should be seen in this context. The original book, whose uninterrupted success continues to this day, became a target for attack of the 1970s libertarian generation. Waechter was an illustrator and cartoonist for the leftist periodicals Pardon and Twen and in the late 1960s had been close to the group Kommune I. His Anti-Struwwelpeter reflected contempt for the traditional family and social structures which were held responsible for constricting innate human creativity and imagination.

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