Gobi de Tor Åge Bringsværd. Histoire(s), Histoire, Historia : de la fascination de raconter

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26 janvier 2012

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Germanica

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Résumé Fr De

L'auteur part d'une double constatation : le genre narratif, notamment roman ou surtout nouvelle, a toujours, semble-t-il, été une sorte de spécialité Scandinave ; la passion de conter, de raconter paraît faire partie des composantes inaliénables du génie nordique. En sorte que prétendre faire de l'Histoire, avec majuscule, désir dont nous savons aujourd'hui la vanité, revient ici avec constance à vouloir raconter des histoires. Cette opinion est étayée par une analyse rapide de Gobi, la lune de l'enfance, du romancier norvégien actuel Tor Åge Bringsværd, ce livre, premier d'une série parvenue aujourd'hui à son cinquième volume, étant finalement une méditation autour de l'extraordinaire destinée de Gengis Khan. Il n'est pas difficile de montrer que ce roman est composé autour d'une demi-douzaine de thèmes principaux, tous fondés sur des légendes ou réminiscences plus ou moins historiques, qui engendrent volontiers des sous-thèmes provisoires, thèmes et sous-thèmes apparaissant, reparaissant, interférant selon une technique consciente et fort élaborée, un peu comme un travail hautement artisanal de marqueterie ou de mosaïque ou de tapisserie. C'est le lieu de faire remarquer que les Scandinaves, depuis que nous les connaissons, ont toujours été, dans tous les domaines, d’ornementateurs, de décorateurs, des artisans au plus noble sens du terme, ardents à pousser les possibilités d'expression du matériau qu'ils travaillent à une sorte de point de perfection. Or cette conception s'applique parfaitement aux sagas islandaises (xiiie siècle), par lesquelles la « littérature » a débuté, avec un éclat nonpareil, dans le Nord. La continuité, ici saisie à travers l'œuvre d'un écrivain donné (mais il serait tout à fait facile de prodiguer d'autres exemples) est patente. Or les sagas islandaises, œuvres de clercs, entendaient « attraire à moralité », c'est-à-dire que le genre de l’historia (évoquer le passé pour en tirer une leçon) dictait et l'éventuel souci d'écrire de l'Histoire, et la passion de narrer des histoires. Il semble que ce soit sous cet angle que le roman dit historique puisse être envisagé avec le plus de fruit dans le Nord...

Der Autor geht von einer doppelten Feststellung aus: Die erzählende Gattung, vor allem der Roman und die Novelle, war immer, so scheint es, eine skandinavische Spezialität. Die Leidenschaft zu berichten, zu erzählen, ist offensichtlich Teil des unverwechselbaren Genies der nordischen Länder, so daß Geschichte machen zu wollen, ein Wunsch, von dem wir heute wissen, wie nichtig er ist, hier ständig als Wunsch, Geschichten zu erzählen, wiederkehrt. Diese Meinung stützt sich auf eine kurze Analyse von Gobi, der Mond der Kindheit, des zeitgenössischen norwegischen Romanciers Tor Åge Bringsgærd. Dieses Buch, das erste einer Reihe, die heute schon aus fünf Bänden besteht, ist schließlich eine Betrachtung über das außergewöhnliche Schicksal von Dschingis-Khan. Es ist nicht schwer aufzuzeigen, daß dieser Roman um ein halbes Dutzend Hauptthemen angelegt ist, die alle mehr oder weniger auf historischen Legenden oder Erinnerungen basieren und die absichtlich vorläufige Unterthemen hervorbringen: Themen und Unterthemen erscheinen und überlagern sich nach einer bewußten und gut ausgearbeiteten Technik, ein bißchen wie eine kunsthandwerkliche Intarsien- Mosaik- oder Tapisseriearbeit. Es muß hier gesagt werden, daß die Skandinavier, solange wir sie kennen, immer und in allen Bereichen Verzierer, Dekorateure, also Handwerker im besten Sinne des Wortes waren, mit dem sehnlichen Wunsch, die Ausdrucksmöglichkeiten des Materials, das sie bearbeiten, zur Perfektion zu bringen. Nun ist diese Konzeption sehr gut auf die Islandische Saga (13. Jahrhundert) anzuwenden, die die « Literatur » in den nordischen Ländern sofort zu einer Blüte ohnegleichen geführt hat. Die Kontinuität, hier aufgezeigt am Werk eines bestimmten Autors (doch es wäre nicht schwer, das auf andere Beispiele auszudehnen) ist offenkundig. Nun beabsichtigen die isländischen Sagas, Werke von Klerikern, « zur Sittlichkeit hin zu erziehen », das heißt, daß die Gattung der historia (die Vergangenheit heraufbeschwören, um daraus eine Lehre zu ziehen) sowohl das mögliche Bemühen, Geschichte zu schreiben, als auch die Leidenschaft, Geschichten zu erzählen, bestimmte. Es scheint, daß der sogenannte historische Roman in Nordeuropa unter diesem Aspekt am fruchtbarsten betrachtet werden kann...

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